L'occasion : la commémoration du 2e anniversaire des évènements survenus à Amizour le 22 avril 2001, une date historique décrétée par le mouvement des archs de Kabylie comme journée nationale contre “tamhuqranit” (hogra). Cette date rappelle l'impardonnable bavure des gendarmes d'Amizour qui avaient interpellé trois jeunes collégiens de cette même localité, en présence de leur professeur d'éducation physique et sportive. C'était cette attitude odieuse des gendarmes qui avait servi de détonateur à la situation explosive qu'aura vécue toute la région kabyle. Afin de marquer cette journée et rendre hommage aux victimes du Printemps noir, la Coordination interwilayas des archs a décidé, lors de son dernier conclave, d'organiser aujourd'hui un meeting national au niveau du stade Larbi-Touati de la ville d'Amizour. Cette action qui se veut d'envergure nationale devrait être appuyée par une grève générale de tous secteurs d'activités. Outre le caractère commémoratif de ces actions, trois autres objectifs ont été mis en avant par le mouvement citoyen de Kabylie, qui appelle, à travers des affiches, la population locale à venir massivement assister à ce rendez-vous historique. “La satisfaction pleine et entière de la plate-forme d'El-Kseur”, “la libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus du mouvement citoyen” et “le départ des indus-élus et des brigades de gendarmerie” sont les trois mots d'ordre de la manifestation d'aujourd'hui. Cependant, il reste à savoir si les animateurs du mouvement des archs pourront réussir leur sortie d'Amizour ? Cela dépendra, bien sûr, de la décision des pouvoirs publics de la tenue ou non d'une telle action. KAMEL Ouhnia ll Un jeune manifestant, âgé de 18 ans, a été arrêté dimanche soir dans la localité d'Irdjen lors des violents affrontements qui ont opposé de jeunes manifestants à des gendarmes. Tout a commencé vers 18 h 00 lorsque de retour de la marche à laquelle avait appelé la CADC, les jeunes de la région assiégeront la brigade de gendarmerie en l'arrosant comme à l'accoutumée avec des pierres et autres projectiles. Les gendarmes ripostèrent avec des grenades lacrymogènes et des balles en caoutchouc de la terrasse avant d'investir l'artère principale et lancer une véritable chasse à l'homme à la suite de laquelle cinq manifestants auraient été arrêtés. Quatre d'entre eux ont été relâchés dans la soirée et le cinquième est toujours en détention. Selon des échos, un couteau aurait été trouvé sur lui lors de son arrestation. S. L.