Désireuse de réinvestir l'Union africaine, qu'elle avait quittée du temps de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) après l'admission de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en 1976, Rabat tente de s'assurer une participation au sommet afro-sud-américain, qui aura lieu en novembre prochain à Abuja, au Nigeria. Le Maroc a mis à profit une réunion préparatoire de ce rendez-vous au Chili pour essayer de s'assurer une place en qualité de participant dans la capitale nigériane. L'ambassadeur de Mohammed VI à Santiago, Abdelhadi Boucetta, a tout fait pour prendre part à la réunion, malgré le niet du représentant de l'Union africaine basé sur le fait que le Maroc n'est pas membre de l'instance continentale, qu'il a désertée de son propre gré, après l'avoir qualifiée de “conférence tam-tam”. “Le Maroc n'a pas été désigné par l'Union africaine, car il n'en a pas la qualité de membre”, a indiqué le délégué de l'UA, pour justifier sa décision. Ceci étant, Abdelhadi Boucetta a cherché à convaincre son auditoire que Rabat est en droit de participer à ce sommet parce que ce genre de rencontres se fait au niveau des Etats, en leur qualité de membres de l'ONU et non des instances régionales ou continentales. Devant l'intransigeance du représentant de l'UA, qui coprésidait la réunion préparatoire avec son homologue sud-américain, le diplomate marocain a accusé l'Algérie d'être à l'origine du refus de le laisser participer. Cela fait partie des manœuvres du royaume chérifien, lequel n'arrive pas à accepter les dernières résolutions des Nations unies confirmant que le conflit du Sahara occidental est un cas de décolonisation et reconnaissant au peuple sahraoui l'exercice de son droit à l'autodétermination. K. ABDELKAMEL