Les représentants de la société civile des trois plus grands pays du continent africain ont adopté, vendredi à Alger, une plate-forme d'action visant la “mobilisation citoyenne et populaire africaine unie et solidaire” avec de le peuple sahraoui, tout en interpellant l'ONU, l'UE et les institutions concernées pour agir en faveur de l'application du principe de l'autodétermination au Sahara occidental. À l'occasion de la célébration du 34e anniversaire de la création de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), une réunion tripartite regroupant les représentants de la société civile algérienne, nigériane et sud-africaine a permis l'adoption d'une plate-forme d'action commune dans le but de parvenir une “mobilisation citoyenne et populaire africaine unie et solidaire” avec la cause sahraouie. Il s'agit là de la plus importante action au niveau continental en faveur de la décolonisation du Sahara occidental, car les trois pays en question sont les plus importants sur tous les plans en Afrique, dont le résultat a été de réitérer la solidarité totale avec la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et le soutien au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. Lors de l'ouverture de cette rencontre, Mahrez Lamari, le président du comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui, a affirmé la nécessité d'accélérer l'application des différentes résolutions onusiennes qui stipulent “la consécration du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination”. Les initiateurs de cette opération affirment que “cette plate-forme entre dans le cadre de la mobilisation citoyenne populaire africaine unie solidaire avec la RASD. Elle développera un appui multiforme et performant au bénéfice de la cause sahraouie”. Les auteurs de cette initiative ont décidé de saisir par écrit le secrétaire général des Nations unies, les membres du Conseil de sécurité, les présidents de l'Union européenne, du Conseil de l'Europe, du Parlement européen, de l'organisation de l'Unité africaine (UA) et l'envoyé spécial du SG de l'ONU au Sahara occidental afin de faire valoir leurs recommandations. Il est demandé aux responsable d'agir en faveur du principe du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, qui demeure la seule solution conforme à la résolution de l'Assemblée générale de l'ONU (1514) portant déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et peuples coloniaux. L'arrêt de toute exploitation illégale des richesses dans les territoires sahraouis occupés et la protection des biens et des personnes ainsi que la garantie du libre accès à ces territoires pour les médias et les observateurs indépendants, et ce, en favorisant la mise sur pied d'un mécanisme de surveillance onusien, sont également exigés par les signataires de la plate-forme. Le Conseil de sécurité des Nations unies est interpellé pour qu'il prenne ses responsabilités en tant qu'organisme chargé de la préservation et du maintien de la paix et de la sécurité dans le monde, et à œuvrer et à se mobiliser en faveur de l'autodétermination du peuple sahraoui. Par ailleurs, la plate-forme insiste sur la nécessité d'une large participation africaine aux travaux de la 4e commission de décolonisation de l'ONU et à la conférence internationale de solidarité avec la cause sahraouie, prévue en France en octobre 2010. Un soutien sera apporté aux actions de solidarité de l'Union générale des villes et cités africaines (UGCLA) et encourager les opérations de jumelage quadrilatérales des villes d'Afrique du Sud, d'Algérie, du Nigeria et de la RASD et l'élargir à d'autres villes africaines. Ces rencontres entre les représentants des sociétés civiles d'Afrique du Sud, du Nigeria et de l'Algérie seront multipliées et se tiendront plus fréquemment selon le principe de l'alternance. Ainsi, la prochaine rencontre aura lieu au courant du 2e trimestre de l'année 2010 en Afrique du Sud.