Après l'épidémie de l'année passée, où l'on a enregistré 90 cas, la maladie vient de frapper encore une fois dans la ville des Mille coupoles et les premières informations donnent le la d'un bilan qui s'annonce lourd. Pas moins de 10 cas de fièvre typhoïde confirmés et 20 autres suspectés ont été signalés, durant les dernières 72 heures, dans la ville d'El-Oued, ainsi que dans la commune de Reguiba, située à 36 kilomètres au nord-ouest du chef-lieu de wilaya. Ces 10 cas confirmés ont été enregistrés dans plusieurs quartiers de la ville d'El- Oued. On dénombre à titre indicatif, 1 cas dans le quartier Nezla, un autre au quartier Nour et un troisième au quartier Teksbout. Au village Hobba, commune de Reguiba, ce sont 3 autres cas qui ont été confirmés, alors qu'au quartier de Nezla-Charguia, sont deux autres cas confirmés. Selon des sources médicales, la plupart des personnes atteintes de cette pathologie sont des enfants dont l'âge varie entre 6 et 18 ans. Par ailleurs, nos sources indiquent que les centres de santé de la wilaya d'El-Oued continuent à accueillir des personnes souffrant de maux de tête et de fièvre. Il semblerait, à première vue, que la première cause de cette épidémie soit l'eau censée être potable, mais les autorités ne privilégient aucune piste. Le wali d'El-Oued a néanmoins fermé au cours de la semaine dernière, 5 unités de stockage, dont 4 se trouvent dans la commune de Djemâa et la cinquième dans la commune de Hassi-Khelifa et ce, par mesure de prévention. En effet, après examen, il s'est avéré que l'eau stockée dans ces unités était impropre à la consommation. Par ailleurs, les autorités locales n'écartent pas l'hypothèse, selon laquelle l'eau transportée dans des camions-citernes, depuis les wilayas de Tébessa et de Biskra, serait polluée. Selon des sources bien informées, près de 1 million de litres d'eau est distribué, chaque jour, à travers les 30 communes de la wilaya d'El-Oued où 600 camions-citernes sont mis à contribution. Cependant, 80% de ces camions-citernes échappent au contrôle. Les vendeurs et les stockeurs d'eau ne possèdent pas et ce, depuis des années, de certificats officiels qui désignent les forages d'approvisionnement en eau. Ainsi, l'eau qui devrait selon un arrêté du wali, être distribuée en moins de 48 heures, est stockée durant des mois. Un procédé qui la rend de facto, impropre à la consommation. L'on se rappelle encore de l'épidémie de novembre 2005, où 90 cas de typhoïde ont été confirmés et plus de 200 cas suspectés. La plupart des cas ont été signalés, dans la ville d'El-Oued, ainsi que dans la commune de Reguiba. Bien que l'agent causal fût l'eau censée être potable, la commission ministérielle dépêchée, à cette époque-là, n'a pas pu déterminer les véritables raisons de l'épidémie. KHALDI B.