La gestion de la souika et des ruelles adjacentes au marché couvert de Skikda est devenue un casse-tête quotidien pour les autorités locales. Les vendeurs ambulants occupent non seulement les trottoirs, mais aussi les routes, au point que la circulation automobile est quasiment impossible. Ces espaces sont constamment et perpétuellement squattés par des revendeurs, notamment les marchands des fruits et légumes. La marchandise est variée, outre les fruits et légumes, le pain, les vêtements et même la quincaillerie et la vaisselle sont exposés. Le nombre de ces revendeurs est de plus en plus important. Chaque jour, il y a de nouveaux candidats à ce métier, si on peut l'appeler ainsi. Dès lors, presque quotidiennement, les agents de police jouent à cache-cache avec ces revendeurs. Malgré les interpellations et les saisies, les revendeurs reviennent le lendemain. L'un des revendeurs que nous avons rencontré sur place, alors que la police était en train de débusquer les squatteurs, en fin de semaine, nous dit que partout dans les villes du pays la police est tolérante à l'égard de ce genre d'activités pendant le mois de Ramadhan, sauf à Skikda. Il considère ces opérations comme de la hogra. À voir toujours ces mêmes scènes qui posent un problème de sécurité aux passants car des pickpockets profitent de la cohue pour dépouiller ces derniers. Alors, n'est-il pas judicieux de réguler ce phénomène du commerce informel ? Par contre, certains commerces des produits sensibles, comme le pain et les produits laitiers, sont à bannir, quitte à sanctionner sévèrement. A. Boukarine