Ainsi donc, il aura fallu attendre le retour du tandem Aït Djoudi/Saïb pour voir enfin la JS Kabylie remporter sa première victoire de la saison et pousser un léger ouf de soulagement, car la résurrection du club kabyle n'est qu'à ses premiers balbutiements et il va falloir attendre une certaine confirmation dans les jours à venir. C'est que, après l'euphorie de la victoire miraculeuse au détriment de l'éternel rival “usmiste” en proie aussi à une curieuse période de doute, le staff technique kabyle ne veut guère verser dans un optimisme exagéré. À ce titre, le coach providentiel Azzedine Aït Djoudi évite justement de se laisser aller au triomphalisme et à l'hystérie. “Certes nous avons réussi à débloquer quelque peu la situation avec cette victoire salutaire contre l'USMA, mais il ne faut surtout pas oublier que le plus dur reste à faire”, dira Aït Djoudi qui rappellera d'ailleurs que le succès remporté face à l'USMA ne fut pas facile à sceller. “Il faut reconnaître que nous avons joué très crispés face à une formation de l'USMa ayant évolué avec plus d'aisance mais la JSK a eu le mérite de ne pas se décourager pour revenir dans le match et forcer la décision au moment opportun.” Mais au-delà des trois précieux points qui auront permis aux Canaris de sortir quelque peu la tête de l'eau en attendant de jouer ses trois matches retard dont deux à domicile face au MCA et au CRB, puis un déplacement à Blida. “J'espère seulement que cette première victoire face à l'USMA est un premier déclic annonciateur de lendemains prometteurs et avec le retour de tous les joueurs blessés, nous allons redresser progressivement la situation car toute l'Algérie du football n'admet pas qu'un grand club comme la JSK continue à se morfondre au bas du classement”, dira encore Aït Djoudi qui devait se rendre hier à Alger pour assister aux côtés des joueurs et des dirigeants kabyles aux obsèques de la mère du sympathique Nabil Hemani. À propos des joueurs qui n'ont pas été alignés face à l'USMA, Aït Djoudi pense que “la JSK a besoin de tous ses joueurs et que tout le monde ne sera pas lésé, car le parcours est encore long”, précisera Aït Djoudi qui aura la difficulté, en fait, de gérer un effectif quelque pléthorique, ce qui n'est pas une mince affaire. Enfin, au-delà de la victoire du salut enregistrée jeudi dernier, Aït Djoudi aura d'abord apprécié à juste titre le retour massif du public kabyle tout en espérant que ces supporters continueront à porter aux nues leur équipe favorite en ces moments difficiles. Ensuite, il aura constaté de visu le bel état d'esprit qui prévaut au sein du groupe pour surmonter tous les obstacles à venir. Il est vrai que lorsqu'on voit le jeune gardien Chaouchi, encouragé par tous ses coéquipiers pour prendre le relais du gardien international Gaouaoui, blessé, ou encore le capitaine Zafour, embrasser chaleureusement son remplaçant Meftah Rahim en seconde mi-temps, il faut se mettre à l'évidence que c'est dans le climat d'entente et de solidarité que la JSK actuelle puise ses forces pour amorcer son plan de sauvetage. Et puis lorsque l'arbitre Mansouri siffla la fin du match JSK-USMA, cette longue accolade entre Aït Djoudi et Moussa Saïb aura confirmé, en fait, que la JSK a toute la latitude de se remettre sur orbite au grand soulagement de ses milliers de supporters. Mohamed Haouchine