En prévision des élections du Conseil de la nation, qui devraient se dérouler au cours du mois de décembre prochain, on assiste à un certain dynamisme politique au niveau de la wilaya d'Aïn Témouchent, en attendant les législatives prévues pour mai 2007. L'observateur, qui suit de près l'évolution de la situation actuelle après un sommeil de plusieurs mois, sait qu'une bonne partie des formations politiques ne se montrent qu'à l'occasion des échéances électorales avant de se mettre en hibernation juste après, y compris les partis qualifiés de grosses pointures. Ces derniers jours, la fièvre semble s'emparer des deux formations politiques qui font partie de l'alliance présidentielle, en l'occurrence le FLN et le RND. Si le premier fait face à une crise interne locale qui reste pour le moment étouffée malgré le déplacement d'un responsable du bureau de la mouhafada pour mettre fin à cette guerre intestine qui n'arrange pas les affaires du FLN, la formation d'Ouyahia, par contre, veut mettre les bouchées doubles pour éviter toute mauvaise surprise le jour J. Ainsi, on croit savoir d'une source partisane crédible que pas moins de 31 élus locaux issus des autres formations politiques ainsi que des listes indépendantes ont rejoint le RND. Ce sont donc 31 voix supplémentaires qui vont renforcer le grand électorat lors des prochaines sénatoriales. Parmi ces transfuges figurent un député indépendant, un vice-président de l'APW d'Aïn Témouchent et trois membres de l'auguste assemblée qui ont déserté les rangs du parti AHD 54. La bataille ne fait que commencer entre les trois importantes formations qui font partie de l'alliance présidentielle, où chacune veut accaparer le siège qui sera légué par celui qui sera parmi le tiers renouvelable du Conseil de la nation. Malin celui qui donnera un pronostic, tant que le FLN et, à un degré moindre, le MSP n'auront pas dit leur dernier mot. Le bureau local du parti d'Abou Djerra Soltani, qui nous a habitués à une discipline exemplaire à la faveur d'une discrétion totale, pourra réserver une mauvaise surprise à ses adversaires de l'échéance. M. LARADJ