Hamid Grine, journaliste et écrivain, était hier après-midi au stand d'Alpha, son éditeur, pour présenter son dernier ouvrage, un roman intitulé La Dernière Prière. Cette fiction narre l'histoire d'un journaliste algérien pris dans les rets de la violence des années sombres du terrorisme qu'a vécues notre pays et piégé par les plaisirs que la vie peut malgré tout offrir. De ces égarements, le journaliste cherchera l'absolution dans les derniers retranchements que proposent la prière et la sérénité des silences de la nuit. Car, quand vient le noir des abysses, s'en vont les regrets du jour. Et ainsi va la vie éphémère d'ici bas. Le titre, explique l'auteur, est tiré d'un hadith qui dit “Mourez avant de mourir”, a-t-il souligné. “Il (le journaliste) veut vivre comme un païen éperdument attiré par les plaisirs de la vie, mais la nuit venue, il fait la prière pour chercher l'absolution de la prière et pour expurger les images érotiques qui accompagnent ses journées”. Hamid Grine qui a déjà écrit, chez le même éditeur, Cueille la nuit avant le jour, un ouvrage qui se veut philosophique, s'essaye donc à la fiction tirée du quotidien d'un citoyen qui se trouve partagé entre ses penchants démocratiques, donc actuels, et les freins que constituent, à en croire l'auteur, “les valeurs conservatrices du pays. Au désordre, il préfère l'injustice”. “Mais cette dualité est également vécue par Hawa, sa femme” qu'il plaque car il préfère les femmes des autres. Cette Hawa, femme de toutes les origines religieuses, s'est aussi empêtrée dans de similaires contradictions que son époux journaliste. Selon Hamid Grine, “Elle est de gauche, mais en cas de maladie implore Dieu”, tient à préciser l'auteur de la galerie de portraits Comme des ombres furtives parue chez Casbah Editions et Une Election pas comme les autres. R. C.