Quels sont la situation et l'avenir de la littérature algérienne francophone en Algérie ? C'était le sujet abordé à la soirée des milles et une news organisée par le quotidien Algérie News à la librairie Socrate lundi dernier. Les invités de cette rencontre littéraire n'étaient autres que les écrivains Djamel Mati qui a fait énormément parler de lui avec son roman LSD et Hamid Grine avec Le café de Gide. Ce débat littéraire a été présenté par Mohamed Lakhdar Maougal, qui s'est notamment attardé sur la manière d'écriture dans les années 1980-1990, tout en évoquant et présentant l'écrivain Djamel Mati, qui s'inscrit dans un style particulier. “C'est une écriture du renouvellement qui se distingue des autres écrits”, explique-t-il. Il a également évoqué la carrière littéraire de Hamid Grine qui est, d'après lui : “Un auteur productif et qui explore les préoccupations esthétiques du renouvellement de l'écriture”. Après la présentation des auteurs, ces derniers ont commencé a converser sur leurs carrières respectives. Hamid Grine a narré son parcours dans la presse et la genèse de son intérêt pour le roman. D'ailleurs, il a déclaré que l'envie d'écrire lui est venue en lisant les classiques de la littérature. “En lisant Le Rouge et le Noir de Stendhal, je me suis dit pourquoi pas moi”, a-t-il déclaré. Il a par ailleurs évoqué son nouveau livre, Il ne fera pas long feu, dont le sujet abordé est l'histoire d'un directeur de journal qui se fait manipuler par un industriel. Entre outre, Djamel Mati, a évoqué le souci des écrivains à vouloir bien écrire, en expliquant : “avant il y avait un rapport historique dans l'écriture, alors que, maintenant c'est de l'écriture sur soi, sur de la dérision. Et si ces écrivains maintiennent ce style d'écriture, il y aura peut être un nouveau courant sur l'Algérie actuelle”. Lors du débat, plusieurs thèmes ont été abordés par entre autres le journaliste Youcef Sayeh, notamment la difficulté à faire vendre des livres, les écoles et les institutions qui ne s'intéressent pas à la littérature, et les ouvrages d'auteurs algériens qui ne sont pas disponibles dans les écoles, alors que dans les années 1960-1970 cela était pourtant le cas.