Le premier fonds d'investissement en capital risque en Algérie est fonctionnel à partir de lundi prochain. Un fonds d'investissement en capital risque “Maghreb Private Equity Fund II” va entamer ses activités en Algérie à compter de lundi prochain avec un capital de 56 millions d'euros (environ 5 milliards de DA), a-t-on appris hier auprès de ce nouvel établissement financier. Les principaux investisseurs de ce fonds sont la Société financière internationale (SFI, filiale de la Banque mondiale), la Banque européenne d'investissement (BEI), la Société financière néerlandaise de développement (FMO), le Fonds d'investissement suisse pour les marchés émergents (Sifem), la Société d'investissement belge pour les pays en développement (BIO), le CDC entreprises (Groupe caisse de dépôts, France), la Société de promotion et de participation pour la coopération économique (Proparco) et Averroès finance. Ce fonds d'investissement en capital risque est ainsi le premier à lancer ses activités en Algérie depuis la promulgation cet été de la loi relative aux Sociétés de capital investissement (SCI). Celle-ci doit favoriser l'émergence d'une nouvelle catégorie d'institutions financières dont le rôle est de mobiliser des ressources au profit d'entreprises confrontées à des difficultés de financement propre, les PME notamment. La Société de capital investissement est une société par actions composée d'investisseurs en capital qui acceptent de devenir actionnaires d'entreprises disposant d'un fort potentiel de croissance et de rentabilité mais démunies de garanties pour la couverture des risques. La SCI vise donc essentiellement les opérations d'investissement dans le secteur productif des PME. L'autre particularité de ce type d'investisseurs est qu'ils n'assurent pas la direction de l'entreprise en question mais l'assistent de leur compétence technique en vue de réaliser, à terme, des plus-values sur cession de leurs participations. La SCI est également soumise à des règles prudentielles à l'instar des banques. Elle ne peut, en conséquence, employer plus de 15% de son capital dans une même entreprise comme elle ne saurait détenir plus de 49% du capital d'une même entreprise, et ne peut pas, enfin, procéder à un emprunt au-delà de 10% de ses capitaux propres.