Son rôle est de mobiliser des ressources au profit d'entreprises confrontées à des difficultés de financement propre, les PME notamment. Un Fonds d'investissement en capital risque, Maghreb private equity fund II, sera fonctionnel dès lundi prochain, avec un capital de 56 millions d'euros (environ 5 milliards de DA). Son rôle étant de favoriser l'émergence d'une nouvelle catégorie d'institutions financières dont le rôle est de mobiliser des ressources au profit d'entreprises confrontées à des difficultés de financement propre, les PME notamment. Ce fonds est ainsi le premier à lancer ses activités en Algérie depuis la promulgation, cet été, de la loi relative aux Sociétés de capital investissement (SCI). Celle-ci, faut-il le rappeler, est une société par actions composée d'investisseurs en capitaux qui acceptent de devenir actionnaires d'entreprises disposant d'un fort potentiel de croissance et de rentabilité, mais démunis de garanties pour la couverture des risques. La SCI vise donc essentiellement les opérations d'investissement dans le secteur productif des PME. L'autre particularité de ce type d'investisseurs est qu'ils n'assurent pas la direction de l'entreprise en question mais l'assistent de leur compétence technique en vue de réaliser, à terme, des plus-values sur cession de leurs participations. La SCI est également soumise à des règles prudentielles à l'instar des banques. Elle ne peut, en conséquence, employer plus de 15% de son capital dans une même entreprise comme elle ne saurait détenir plus de 49% du capital d'une même entreprise, et ne peut pas, enfin, procéder à un emprunt au-delà de 10% de ses capitaux propres. le SCI sera progressivement porté à 30 millions d'euros par l'arrivée de nouveaux souscripteurs: actionnaires publics et parapublics, institutionnels et établissements financiers européens et méditerranéens. Il y a lieu de souligner que les principaux investisseurs dans ce fonds d'investissement sont la Société financière internationale (SFI, filiale de la Banque mondiale), la Banque européenne d'investissement (BEI), la Société financière néerlandaise de développement (FMO), le Fonds d'investissement suisse pour les marchés émergents (Sifem), la Société d'investissement belge pour les pays en développement (BIO), le CDC entreprises (Groupe caisse de dépôts, France), la Société de promotion et de participation pour la coopération économique (Proparco) et Averroès finance. Proparco est un des premiers investisseurs dans des structures de capital risque au Maghreb, avec plus d'une dizaine de fonds en portefeuille. Proparco apporte son expertise et sa connaissance du terrain par l'implication de ses collaborateurs locaux. Il a eu un rôle de pionnier dans la région en accompagnant le développement d'une activité de capital investissement au Maghreb dans les années 90.