Le programme du logement rural de la commune de Aïn Berda patauge. C'est ce qu'on a constaté lors de la visite du wali sur les différents chantiers. À la traîne des autres communes de la wilaya dans ce domaine, Aïn Berda a accusé un important retard pour assainir les problèmes fonciers qui seraient, selon le P/APC de cette commune, aujourd'hui, entièrement résolus. Autre point noir, et pas des moindres, la demande des riverains freinés par la contribution financière de 10 millions de centimes qu'ils doivent verser. Une contribution “minime”, selon l'administration, au vu de l'apport de l'Etat dans le coût global du logement rural. “Trop élevée” pour beaucoup de citoyens confrontés au chômage et à la misère dans ces localités isolées. “Je suis employé communal depuis plus de vingt ans, mais je n'ai jamais réussi à économiser le dixième de cette somme. J'habite une baraque depuis mon enfance et je n'ai aucune chance de voir changer les choses un jour”, nous a déclaré Mohamed, père de famille nombreuse, travaillant au service de la voirie. Une misère responsable de l'exode d'une quinzaine de famille par an. Elles quittent la campagne de Koudiet M'Rah pour l'agglomération de Bouzaaroura, où elles vont agrandir les bidonvilles Hafiza M.