Lancé en 1989, le projet des 750-Logements APC-Cnep de Gué-de-Constantine est toujours en chantier. Plus de 17 ans après, les bénéficiaires qui ne comprennent pas l'attitude des responsables sont montés au créneau pour dénoncer les lenteurs abusives dont fait l'objet ce projet. Pis, une partie (216 logements) en phase de parachèvement se trouve aujourd'hui squattée par des indus occupants, une situation qui perdure malgré la décision de justice signifiant leur expulsion avec pénalité. De plus, une partie de ce chantier est transformée en bidonville ceinturant le site. Ce qui augure une autre “invasion” dès que des logements seront presque finis. Les authentiques bénéficiaires, qui ont exprimé leur colère à maintes reprises, en organisant même un rassemblement au niveau du siège de l'APC, dénoncent énergiquement le silence des autorités devant tant de dépassements. “Là où s'arrêtera l'intelligence, commencera la violence. 17 ans barakat !” lance l'association des bénéficiaires légaux. “Datant de 1989, soit 17 ans déjà, ce projet n'est toujours pas terminé. Combien de temps faut-il pour construire 1 million de logements ? Initialement, ce programme devait se terminer en 36 mois et chaque bénéficiaire avait versé, en 1990, 20% du prix demandé et exigé par l'APC et la Cnep”, disent-ils. Toutefois, il faut savoir que la question des indus occupants est interprétée par les bénéficiaires comme une stratégie visant à “brouiller les données du problème et de la problématique”. Pour les bénéficiaires, il s'agit purement et simplement d'une diversion de plus. C'est d'ailleurs dans ce cadre qu'ils ont saisi, par le biais de leur association, le président de la République afin qu'une enquête soit diligentée pour déterminer les vraies causes de ce retard de livraison. A. F.