Au total, ce sont 3 422 personnes qui ont été interpellées, parmi lesquelles 2 667 ont été écrouées alors que 755 d'entre elles ont été laissées en liberté provisoire. Les jeunes gens âgés de 18 à 28 ans constituent les plus forts effectifs, soit près de 60%. Le commandement de la Gendarmerie nationale a rendu publiques, hier, les statistiques concernant les dix premiers mois de l'année liées au traitement des affaires de stupéfiants. Il ressort de ce document que, lors de cette période, 2 309 affaires ont été traitées,toutes liées aux différents délits commis dans ce type de criminalité telles que la consommation, la détention, la commercialisation et la culture de divers stupéfiants. Au total, ce sont 3 422 personnes interpellées, parmi lesquelles 2 667 ont été écrouées alors que 755 d'entre elles ont été laissées en liberté provisoire. Les hommes constituent l'écrasante majorité des individus incriminés. La lecture de ces données, livrées par la Gendarmerie nationale appelle plusieurs observations. En premier lieu, il y a cette nette progression du nombre de telles affaires comparativement à celui relevé durant l'année écoulée où 2 069 de cas similaires ont été traités. Il est ensuite inquiétant de constater que ce sont les plus jeunes qui se rendent coupables de tels méfaits ou qui sont victimes des trafiquants de drogue. Les jeunes gens âgés de 18 à 28 ans constituent en effet les effectifs les importants. Ils sont 1 985, appartenant à cette classe d'âge, à être impliqués et représentent ainsi la quasi-totalité des personnes appréhendées. Ils sont suivis des 28-40 ans dont 1 064 ont fait l'objet de poursuites judiciaires. Les mineurs, enfin, âgés de moins de 18 ans, parmi lesquels 117 ont été arrêtés. Il est également à relever que les personnes sans profession et celles classées dans la catégorie “employé” arrivent, presque ex-æquo, en tête de classement et représentent la plus importante classe statistique qui compte près de 3 000 cas. Loin derrière cette catégorie arrivent ceux qui exercent une activité libérale avec 455 affaires, puis les étudiants qui en comptent 70 et les fonctionnaires avec quasiment le même nombre de cas. S'il n'est pas étonnant de constater que c'est le cannabis qui demeure la drogue la plus en vogue en Algérie, avec plus de trois tonnes saisies durant la période en question, la consommation de cocaïne semble connaître une progression significative. Plus de sept kilogrammes et demi de cette drogue forte ont été saisis, alors que les statistiques de la gendarmerie n'en faisaient même pas mention l'année passée, au cours de laquelle 308 694 comprimés de psychotropes avaient été saisis contre 30 889, deux mois avant la fin de 2006. Enfin, ces statistiques ne prennent pas en ligne de compte les saisies opérées durant le mois de novembre qui ont permis de saisir 1 500 kilogrammes de cannabis à Sidi Bel-Abbès. Au cours de ce même mois, cinq kilos de kif ont été saisis dans la localité de Chtaïbo à Oran. Dans la wilaya de Tipasa, les services de la gendarmerie avaient saisi près de deux kilos de cette même drogue. SAMIR BENMALEK