Organisé à Ghardaïa du 6 au 8 novembre à l'initiative du ministère du Tourisme, le séminaire arabe sur le tourisme saharien s'est achevé sur une note d'optimiste de figurer, en bonne place, dans le podium du tourisme mondial. Les recommandations adoptées à l'issue de cette rencontre ont convergé vers la décision d'intégrer le tourisme saharien dans la stratégie globale qui sera élaborée aux fins de développer le tourisme arabe et d'élaborer un guide. En présence des représentants de la Ligue arabe, les nombreux participants ont opté pour la réalisation d'études sur le terrain et l'adoption d'une définition commune au tourisme saharien avec tout ce que cela suppose comme comportement à instituer pour développer tout en protégeant ce type de produits touristiques (protection du patrimoine et de l'environnement). À ce propos, Noureddine Moussa, ministre du Tourisme, a plaidé pour le développement d'une stratégie d'un tourisme d'échange dans les pays arabes comme c'est le cas entre l'Algérie et la Tunisie qui ont signé, récemment, des accords dans le domaine. “Il faut opter pour une exploitation intelligente”, a insisté le ministre. La promotion apparaît, de l'avis du ministre, comme l'élément, par excellence, pour sortir l'activité de sa torpeur et ne peut être en aucun cas considérée comme un accessoire. Et en guise d'initiatives concrètes, il a plaidé pour la réhabilitation des fêtes locales et l'implication des populations locales en réservant plus de considération pour les festivals et la réorganisation du fonctionnement des agences de voyages. “Ce sont les agences de voyages qui font et défont les destinations”, a-t-il soutenu, ajoutant que son département est prêt à étudier toutes les propositions émanant des professionnels avant la promulgation de la loi sur les agences. “La Tunisie dispose de 400 agences à même de générer pas moins de 6 millions de touristes par an. Il en existe presque 800 en Algérie avec 76 pour la seule wilaya de Tamanrasset sans que cela ne soit réellement efficace”, a-t-il reconnu, mettant ainsi l'accent sur la nécessité de se professionnaliser et de regrouper en tour operator pour constituer une véritable force de frappe. “Le problème de transport (routes) est en train d'être réglé par les compétences concernées et l'aérien ne pose pas de problème, s'il existe une véritable demande”, a-t-il assuré en annonçant que Ghardaïa sera, dans un avenir proche, un hub à même de desservir les plus importantes villes du Sud et du Grand-Sud. N. S.