L'affaire de l'ex-député RND, Benaïssa Mokhtar, qui avait défrayé la chronique il y a quatre ans, a connu son épilogue mercredi dernier devant le tribunal pénal de Relizane. L'ex-député comparaissait pour le chef d'accusation de coups et blessures volontaires à l'aide d'une arme à feu. Les faits remontent à février 2002, lorsqu'un jeune, habitant la localité d'Ouled Bouali (commune d'El-Matmar), au volant d'un camion, heurte un véhicule Karsan de transport de voyageurs appartenant au neveu de l'élu. Après une courte altercation entre les deux jeunes gens, le chauffeur du camion prendra la direction de sa localité, sans se douter que son adversaire avait contacté son oncle, député, qui le rejoignit immédiatement au volant de sa Mercedes. Ce ne sont pas moins de deux véhicules, conduits par le neveu du député et le fils d'un agriculteur, et l'élu lui-même, qui se lanceront aux trousses du camionneur. L'ayant contraint à stopper, une empoignade s'ensuivit au cours de laquelle, l'élu, arme au poing, blessera d'une balle dans le cou, le jeune homme. Sitôt la nouvelle annoncée, le RND prononcera l'exclusion du “député flingueur”, de ses rangs. Au cours de l'audience, la défense qui a obtenu la requalification de l'accusation de “tentative d'homicide à l'aide d'une arme à feu” en “coups et blessures volontaires à l'aide d'une arme à feu”, plaidera la relaxe de son mandant. Ce dernier aurait tiré sous l'emprise de la peur d'être délesté de son arme. Le représentant du ministère public requerra une peine de 10 ans de prison. Après délibérations, le tribunal prononcera une peine de 3 ans d'emprisonnement. M. Seghier