Le technicien français, François Bracci, a organisé, hier, une conférence de presse pour dénoncer la manière avec laquelle il a été démis de ses fonctions. Bracci a considéré son limogeage de “licenciement abusif où il y a eu un non-respect de mon contrat avec le club. C'est très regrettable ce qui m'est arrivé aujourd'hui. J'ai ressenti beaucoup de tristesse. C'est une implosion intérieure comme si on m'a mis une grenade dans le ventre. Je ne rentrerai pas en polémique avec eux par respect au club et afin de ne pas déstabiliser les joueurs. J'ai beaucoup de regrets. Ça aurait été en tout merveilleux de continuer l'aventure avec ce club formidable. Je ne vais pas critiquer qui que ce soit, je transmettrai mon dossier à mon avocat qui va s'occuper de tout”. Le désormais ex-coach des Vert et Rouge s'est expliqué sur l'incident de la matinée, lors de la séance d'entraînement lorsqu'il a été renvoyé du terrain par les dirigeants du club. “Je me suis présenté à l'entraînement pour faire mon travail. Et c'est là que le coordinateur de la section football m'a fait savoir que j'ai été démis de mes fonctions. Contrairement à ce qu'ils disent, les dirigeants ne m'ont rien signifié hormis une lettre qu'on m'a laissée à la réception de l'hôtel dans laquelle ils ont mentionné que j'ai été mis à la disposition du directoire. Ils n'ont rien précisé sur mon licenciement”. Et d'ajouter concernant les arguments avancés par les nouveaux dirigeants du club pour justifier son limogeage : “Je ne vois pas ce qu'ils peuvent me reprocher, si ce n'est mon soutien pour le docteur Messaoudi. Ils parlent d'insuffisance technique et de résultats, nous sommes à la 12e journée du championnat, je pense que ce n'est pas le moment pour faire le bilan. Il est vrai que l'équipe mérite mieux, ce que j'ai toujours dit, mais il ne faut pas oublier qu'en 20 matches, nous n'avons perdu que trois. Nous ne sommes éliminés d'aucune compétition internationale”. François Bracci a motivé, en outre, son refus de collaborer avec Oudina et Roche, les deux techniciens nommés dernièrement par la direction du club par le fait que “rien ne stipule dans mon contrat qu'on me nomme qui que ce soit sans mon accord. J'ai été désigné comme entraîneur en chef de l'équipe première du Mouloudia et je suis le seul habilité à décider de tout ce qui consterne l'équipe”. Pour terminer, Bracci et, avec beaucoup de nostalgie, promet de ne plus “oublier les bons moments qu'il a passés avec le Mouloudia. Le football est fait ainsi, il est cruel. L'histoire retiendra que j'ai été celui qui a conduit le MCA à remporter cette grande finale de la Coupe d'Algérie face à l'USM Alger. Je suis certain que je reviendrai”. En marge de cette conférence, François Bracci, et à propos de sa prochaine destination, nous a affirmé qu'il est “possible d'entraîner l'équipe libyenne d'Al Ittihad”. Son avocat menace de recourir à la justice Présent à ses côtés dans cette conférence de presse, l'avocat engagé par Bracci, Me Saâd Bouzid Ahmed, a considéré que la direction mouloudéenne, “a outrepassé la loi” avec ce licenciement de Bracci. Il explique qu'“un contrat ne pourrait être rompu sans l'accord des deux parties. La direction du MCA a mis fin d'une manière unilatérale aux fonctions de M. Bracci. C'est un licenciement déguisé et abusif. Ce qui incombe, selon la loi, en vigueur des dommages et intérêts”. À propos de la validité ou non du contrat de François Bracci, signé avec l'ancien président, le docteur Messaoudi, il dira : “M. Bracci possède un contrat valable, et les dirigeants du MCA le savent bien. Il a des copies de son contrat chez son avocat en France qui les a envoyées pour l'enregistrement à la Fifa.” Me Bouzid Ahmed appelle les dirigeants du Mouloudia à trouver “une solution à l'amiable afin de régler le contentieux. Ce serait plus judicieux pour eux.” Dans le cas contraire, il menace de “traduire cette affaire devant les services compétents de la justice nationale”. En outre, l'avocat de l'ex-coach mouloudéen réclame à ce que son client soit indemnisé. En effet, il demande ses honoraires avec le club (trois mois de salaires plus quatre primes) et d'être payé jusqu'à la fin de la saison et d'avoir, outre tout cela, deux mensualités supplémentaires. M. B.