Battue par le Burkina Faso (2-1), mercredi soir à Aix-en-Provence, l'équipe nationale de football, version Cavalli, a de nouveau été incapable de confirmer son renouveau lors des matches amicaux face à des formations en plein essor. En effet, après une première défaite face au Gabon (2-0), toujours en France, les Verts ont de nouveau montré leurs limites face à des Burkinabais, premiers de leur groupe en éliminatoires de la CAN-2008. Du coup, depuis son arrivée à la tête de la sélection algérienne, Cavalli comptabilise deux victoires (Soudan et Gambie), deux défaites (Gabon et Burkina Faso) et un match nul (Guinée) en cinq matches joués, soit un bilan moyen même si le Corse n'a pas encore perdu en match officiel. Cavalli a, du reste, réussi à placer pour l'heure l'Algérie en tête de son groupe dans les éliminatoires de la CAN en attendant la prochaine sortie à Alger face au Cap-Vert au mois de mars. Le technicien a même fait gagner à l'EN dix places au classement mensuel FIFA puisqu'elle est passée de la 83e place à la 73e en l'espace d'un mois. Avec cette défaite face au Burkina Faso, classé 64e au classement FIFA, l'Algérie risque à coup sûr de perdre des places lors du prochain classement qui sera établi à la fin du mois de novembre. En outre, durant les cinq rencontres disputées, les Verts ont inscrit trois buts seulement et en ont encaissé quatre. Ce qui ressort de ce premier bilan, c'est le problème de régularité dont souffre la sélection nationale puisqu'elle a du mal à confirmer son décollage. C'est l'incarnation même d'une équipe qui se cherche et qui n'a pas encore trouvé le groupe capable d'enchaîner les performances. Il faut dire aussi que les absences d'éléments comme Ziani et Deham, deux pièces maîtresses dans l'échiquier de Cavalli, ont pénalisé l'équipe. L'incorporation, en outre, de nouveaux éléments, à l'image de Hima, Larbi et Boulebda dont le rendement fut tout juste moyen n'a pas également contribué à rehausser le niveau de la sélection. À ce propos, les observateurs s'accordent à dire que les joueurs testés de temps à autre par Cavalli afin d'élargir le champ de prospection n'ont pas prouvé grand-chose dans leurs clubs respectifs pour justifier un chamboulement du onze, comme ce fut le cas contre le Burkina Faso. Le mieux serait, selon eux, d'arrêter la liste d'un groupe de joueurs sur lequel il faut miser, quitte à injecter occasionnellement des éléments qui viendraient à faire parler au sein des clubs, comme c'est le cas pour le sociétaire de Watford, Bouazza, qui a prouvé sa qualité de sélectionnable. Certes, ce dernier n'a pas répondu à l'appel de Cavalli, mais notre propos ici est surtout de mettre l'accent sur le fait que seuls les meilleurs doivent être retenus. C'est le cas aussi d'un Achiou Hocine qui aurait mérité d'être rappelé en sélection nationale compte tenu de son expérience et son immense talent. Sélectionner un joueur qui n'a jamais joué en équipe première dans son club n'est certainement pas la meilleure façon d'améliorer la qualité de l'effectif. Le fait de se passer de quelques joueurs locaux pour cette rencontre amicale face au Burkina Faso, comme Hadj Aïssa, Yacef, ou encore Bouguèche et Younès, des éléments qui brillent dans le championnat national, est une erreur stratégique qu'il ne convient plus de renouveler car une sélection nationale ne se “morcelle” pas. Bouazza préfère temporiser Convoqué pour la première fois en sélection nationale algérienne par le coach Jean-Michel Cavalli, le jeune Franco-Algérien, Hameur Bouazza, qui évolue en première Ligue anglaise, au sein du club de Watford, n'a pas répondu présent. Selon l'entourage du joueur, il ne se sent pas encore prêt pour répondre à une éventuelle sélection, d'autant plus qu'il serait également courtisé par la sélection espoirs française. Il a transmis un message à la Fédération algérienne de football lui indiquant qu'il voudrait prendre encore du temps pour mûrir sa réflexion concernant cette sélection en EN d'Algérie. Mais, en réalité, Bouazza voudrait tout simplement s'accorder un délai supplémentaire pour faire un choix entre l'Algérie et la France. C'est la décision qui a été prise en concertation avec son manager et les membres de sa famille. Cavalli a indiqué à ce propos que Bouazza l'avait averti de son absence pour le match contre le Burkina Faso pour “raisons familiales”. Prenant acte d'une telle décision, la FAF ainsi que le coach Cavalli ne souhaitent pas baisser les bras pour autant et ont décidé de le relancer dès que possible pour le convaincre d'endosser le maillot national. Cavalli aurait même décidé de se déplacer personnellement en Angleterre pour discuter directement avec Bouazza, surtout avec sa famille. Pour l'heure, c'est le troisième refus qu'essuie Cavalli de la part de joueurs franco-algériens qui brillent en Europe. En effet, Naceri (OM) et Benzema (Lyon) ont déjà décliné poliment l'invitation de Cavalli, réitérant leur volonté de continuer leur chemin en sélection française, sachant que Naceri et Benzema sont deux internationaux espoirs français. S. B.