Résumé : Karima apprend à Youcef que son mari ramène ses maîtresse à la maison et utilise sa chambre à coucher. Elle ne peut se retenir de pleurer. Youcef la prend dans ses bras… Elle ouvre les yeux et se retrouve blottie contre le torse musclé de Youcef. Elle se met à lui caresser le visage et le pourtour des lèvres. - Cela fait une éternité que je n'ai pas embrasser quelqu'un comme cela. Youcef sourit. - Depuis le premier regard Karima, tu m'as donné envie de t'enlever et de m'enfuir avec toi. Je sentais ta tristesse, je savais que tu étais malheureuse et quelque chose en moi me disait que tu n'étais pas la femme dont tu essayais de donner l'image. - Hum… Et j'avais l'air d'une femme comment ? - Autoritaire. Le mot est un peu fort mais, disons insoumise. Et quelque part cela est vrai puisque tu rejettes cette vie. - Mais, je n'ai rien fait pour améliorer mon existence. - Tu ne pouvais rien faire seule. - Et même si je le voulais, je suis trop à cheval sur les principes pour passer à l'action sans avoir l'aval de mon mari. J'ai été bien servie. - Oublie tout ça, maintenant, et monte te reposer. Demain, il fera jour. Quand elle se réveilla le matin, Karima eut l'impression que sa vie allait changer. Elle se rend dans la cuisine et trouva son petit-déjeuner servi, et un mot de Youcef qui l'informait qu'il allait être absent pour la journée. Elle comprit qu'il avait pris la bonne décision et eut le net pressentiment que le calvaire du jeune homme allait bientôt prendre fin. Elle ne se trompa pas. Le jour même Youcef revint tout bouleversé de sa journée. Il avait non seulement pu voir ses médecins et établir de véritables rapports médicaux signés par ces derniers, mais aussi contacter son avocat et lui remettre toutes les pièces nécessaires, certifiant qu'il était le véritable propriétaire de son entreprise et de la grande villa récupérée par le cousin de son père. Avec un tel dossier, nul doute, que la justice tranchera rapidement. Karima, qui s'était débarrassée de son plâtre ce jour-là, ne put s'empêcher de sauter de joie au risque d'aggraver son état. Youcef la retint. - Rien n'est encore gagné, Karima. Tel que je le connais, mon cousin ne va pas lâcher prise facilement. - Peu importe si cela prendra du temps, mais je suis certaine que la justice saura trancher et bien trancher. - Il n'y a nul doute à cela et d'après mon notaire, je pourrais dès demain avoir accès à mes comptes bancaires. Il a déjà procédé au dégel des retraits à mon profit et mis le holà à la procuration du cousin sur mes finances. Je vois d'ici son visage rouge et boursouflé. Il aura sûrement une attaque. - La justice divine est au-dessus de toutes les lois, Youcef. Y. H. (À suivre)