Un jeune marié N. O., résidant dans la commune de Sidi Boueur, a déposé une plainte, hier, au niveau des services de la Police judiciaire à l'encontre de la maternité de Saïda pour négligence ayant entraîné la mort de son bébé. Selon les déclarations de l'époux et les documents en notre possession, l'épouse a été admise le 6 novembre dernier à la maternité sur recommandation de son médecin traitant (gynécologue privé) pour être gardée en observation. Son séjour n'a duré qu'une nuit. Après son renvoi, la patiente est retournée le 11 novembre chez son gynécologue qui l'a orientée une seconde fois vers la maternité où elle n'a été gardée qu'une seule nuit encore avant d'être libérée le lendemain. Constatant que son état nécessitait une prise en charge conséquente, elle retourna une troisième fois chez son médecin qui l'a confiée à son confrère de la maternité pour une césarienne. Durant cette journée du 18 du mois courant, la patiente n'a pas subi d'intervention chirurgicale. Le lendemain matin, son mari vient d'apprendre des services hospitaliers que le bébé tant attendu est mort. Contacté par nos soins, le gynécologue concerné nous affirmera que “le bébé était déjà mort bien avant l'admission de la malade à la maternité”. Et d'ajouter : “Il s'agit d'une mort in utero due à l'absence du liquide spécial.” Or, il s'avère que les documents médicaux en notre possession, en particulier le dernier certificat médical établi le 18 novembre dernier par le médecin traitant, mentionne que le bébé est bel et bien vivant et que la malade nécessite une césarienne. De son côté, le directeur de l'hôpital Ahmed-Medeghri nous a déclaré qu'une enquête va être ouverte pour situer les responsabilités de chacun et prendre les mesures qui s'imposent s'il y a eu négligence. F. Z.