“Il faut la paix !” C'est la réponse du tout nouveau président de l'APW de Tizi Ouzou, fraîchement élu au perchoir de l'hémicycle, sur la problématique de l'insécurité. Une question que M. Kecili suggère de traiter dans sa globalité. Dans une conférence de presse animée hier au siège de l'institution, Smaïl Kecili estime qu'il faut s'attaquer à la violence dans tous ses segments. Et la meilleure réponse ne peut être que multiforme, considère-t-il. Pour lui, la violence n'est pas une fatalité ; c'est le cumul de problèmes non traités au moment voulu qui a fait qu'aujourd'hui le phénomène a pris de l'ampleur. Aux yeux du P/APW, le grand banditisme n'est qu'un segment de la violence et son traitement ne peut se suffire des seuls moyens répressifs. “Plus de moyens de répression n'implique pas nécessairement moins d'insécurité”, tente-t-il de philosopher. Abordant son accession à la tête de l'assemblée, Kecili refuse de parler d'alliance politique. “Les arrangements arithmétiques passés avec les autres partis n'indiquent aucunement qu'il s'agit d'une alliance politique”, objecte-t-il, avant de préciser que le groupe d'élus FFS est plus que jamais soudé. À propos de son choix par les instances du parti, il dit obéir à un principe simple, en ce sens qu'il est le chef de groupe, donc élu déjà auparavant par ses pairs. Se définissant comme l'homme de la continuité et du dialogue, l'homme fort de l'assemblée veut parachever l'œuvre du défunt Rabah Aïssat, son prédécesseur assassiné le 12 octobre à Aïn Zaouïa. “Par devoir à la mémoire du défunt, qui avait su par sa sagesse garantir une stabilité assurant ainsi le bon fonctionnement de cette institution, j'agirai avec tous, sans exclusion aucune, pour assurer la continuité et faire ainsi honneur à notre camarade”, promet le président de l'assemblée. Autrement dit, il n'y aura pas de changements dans les structures de l'APW. Les trois vice-présidents, que sont MM. Aït Ali Brahem, Kerrouche et Boudjemaâ, seront maintenus à leurs postes respectifs, précise l'orateur. Ce dernier ne prône aucune exclusion et veut travailler avec tous les élus, comme il l'a annoncé lors de son installation officielle dimanche passé. Comme priorité de l'assemblée, le conférencier préconise de veiller à la réalisation des projets inscrits à l'indicatif de la wilaya. Une région qui enregistre un énorme retard socioéconomique. “Même s'il y a de l'argent, il y a une carence en termes d'outils de réalisation”, reconnaît M. Kecili qui s'interroge : “Pourquoi les entreprises boudent-elles la wilaya de Tizi Ouzou ?” “Je suis un soldat au service des idéaux démocratiques. Respectueux du contrat fait avec les électeurs, je suis là pour permettre un droit de regard à la population dans la gestion des affaires publiques”, conclut Smaïl Kecili sa rencontre avec la presse. YAHIA ARKAT