La réussite des modèles égyptien et tunisien sont la preuve qu'il n'existe pas de recette miracle. Il suffit de mettre les moyens et les compétences là où il faut… Semaine bien chargée pour le département de Noureddine Moussa, ministre du tourisme, qui a participé au Forum des hommes d'affaires arabes à travers un important atelier suivi, durant deux jours, de la 79e réunion du conseil exécutif de l'OMT et bouclé la boucle avec le séminaire international portant sur le thème : “Gestion des destinations touristiques, voies de réussite”. Organisé hier à l'hôtel Sheraton Club-des-Pins Alger, l'événement traduit la volonté de l'Algérie de profiter des expériences des autres et de s'ouvrir davantage sur le reste du monde comme soutenu par Noureddine Moussa qui n'a pas manqué d'assurer que “le repli sur soi-même est la meilleure façon de se faire évincer de la carte touristique mondiale”. Plus de 800 millions de touristes en 2005, et des revenus dépassant les 650 milliards de dollars, et ce, en dépit de certains évènements difficiles qu'à connus le monde, qu'ils soient politiques, sécuritaires ou environnementaux, ont, en effet, de quoi faire réfléchir plus d'un et à plus forte raison l'Algérie qui recèle de potentialités énormes dans le domaine. Les voies du succès sont en définitive bien simples. Il n'existe pas de recette miracle comme l'atteste le succès des modèles égyptien et tunisien présentés à l'occasion. Il n'est pas étonnant d'apprendre que l'Egypte a généré en 2005 8,6 millions du tourisme et pu atteindre les 9 millions pour 2006. Des chiffres record, mais qui sont à la hauteur du sérieux et des moyens semés pour récolter de tels dividendes qui, en dollars américains, s'élèvent à 6,8 milliards en termes de revenus. Il s'agit d'une véritable industrie touristique pour laquelle les descendants des pharaons n'hésitent pas à mettre la main à la poche et dépenser 65 millions de dollars pour sa promotion. Au registre des investissements, l'Egypte permet des facilitations très alléchantes à même d'intéresser les étrangers avec, pour exemple, un dollar pour le m2 et aucune lourdeur administrative handicapante. Le modèle tunisien est également un exemple à suivre même s'il n'est pas question, cependant, pour l'Algérie de copier quelque modèle que ce soit, mais d'opter pour ce qui répond à son propre environnement comme souligné par M. Francesco Frangialli, SG de l'OMT, qui a précisé, hier, que le programme de l'OMT de 2008-2009 se fixe, entre autres, comme priorité la qualité des destinations. Certes, il est difficile de se comparer à des pays qui ont opté pour des choix et investi dans le domaine depuis fort longtemps, mais il appartient à l'Algérie de combler cette lacune et de s'adapter à l'évolution rapide du tourisme mondial sans tomber dans le piège de la précipitation. Le ministre, pour sa part, insistera sur la formation au sens large du terme et le recours à un grand usage des technologies de la communication et de l'information modernes, ainsi que la concertation, que ce soit au sein même du secteur ou avec les autres départements et autres intervenants dans le domaine, et ce, dans le cadre d'une vision unifiée. La responsabilité n'incombe pas uniquement aux pouvoirs publics, mais également à tout un chacun, à commencer par les agences de voyages. À noter qu'en Algérie, il n'existe aucun statut concernant les tour-opérateurs… Nabila Saïdoun