Interrogé en marge des travaux de la plénière sur le parachèvement des programmes de l'AADL, qu'on dit compromis pour diverses raisons, le ministre de l'Habitat a assuré que ces projets seront menés à terme, selon les conditions préalablement établies. Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Mohamed-Nadir Hamimid, a été interpellé, jeudi dernier à l'APN, par cinq députés sur la problématique de l'accès des citoyens au logement. Un élu a souligné qu'il n'était pas normal que les loyers, établis par l'Organisme de promotion et de gestion immobilière (OPGI) dans les villes de l'intérieur du pays, soient équivalents à ceux pratiqués à Alger et dans les autres grandes villes. Le membre du gouvernement a alors indiqué que l'organisme public susmentionné se réfère à trois paramètres pour fixer ses loyers, en l'occurrence la superficie de l'habitation, l'unité de référence et le coefficient de zone et de sous-zone qui est de 0,6 pour les villes de l'intérieur et 1,2 pour les grandes villes. L'unité de référence est tributaire, quant à elle, de la période de l'attribution du logement. Ainsi, le loyer des appartements, exploités avant 1981, est calculé sur la base de 8,25 dinars le m2. Les logements, acquis entre 1982 et 1997 coûtent à leurs locataires mensuellement 9,56 dinars le m2 et ceux attribués à partir de janvier 1998 reviennent à 25 dinars le m2. Dès lors qu'il avait égrené ces chiffres, le ministre de l'Habitat s'est senti très à l'aise pour affirmer que les loyers pratiqués par les OPGI sont largement inférieurs à ceux en cours sur le marché locatif privé. “L'Etat subventionne, par une très large proportion, ses loyers”, a complété M. Hamimid. Interrogé par les journalistes, en marge des travaux de la plénière, sur le parachèvement des programmes de l'AADL qu'on dit compromis pour diverses raisons, le ministre de l'Habitat a assuré que ces projets seront menés à terme, selon les conditions préalablement établies. “Le programme tourne bien et va aller jusqu'à son terme”, a-t-il certifié. Il a ajouté que les demandes qui se situent aux alentours de 55 000 logements sont “satisfaites soit par la livraison du logement, soit par l'acceptation du dossier, selon les cas concernés par les deux tranches initiales de 20 000 et de 35 000 logements”. Il a rappelé, à l'occasion, que l'Etat a baissé les prix de vente de ses biens. Le prix de cession a été réduit de 4 000 dinars par m2 (de 18 000 à 14 000 DA le m2). “Avec ce nouveau barème, au moins 700 000 logements pourront être vendus”, a précisé le ministre. À la question du député Hachemi Moulay, qui estimait que l'aide financière, accordée en 1994 aux citoyens des zones rurales (120 000 dinars), ne leur a pas permis de terminer décemment la construction de leurs habitations. Le représentant du gouvernement a informé que cette somme était conséquente, il y a dix ans. “Il n'est pas possible de rajouter de l'argent aux bénéficiaires de cette aide, à l'époque.” Il a informé, dans la foulée, que l'aide en question est majorée actuellement à 200 000 dinars. Il a rejeté, de la même manière en citant des textes de lois, la revendication d'un élu national qui souhaitait que des habitants de la wilaya d'Adrar, qui ont obtenu des aides pour la reconstruction de leurs maisons, détruites partiellement par les inondations de 2004, bénéficient de logements sociaux. Souhila H.