Il y a forcément quelque chose qui ne va pas dans cette formation de l'USM Alger, sinon comment expliquer qu'elle n'arrive toujours pas à enchaîner deux résultats positifs. Il n'est pas normal que l'équipe, seconde du championnat la saison dernière et finaliste de la Coupe d'Algérie, n'arrive même pas à récolter ne serait-ce qu'un tout petit point en dehors de ses bases. Depuis l'entame de la saison 2006-07, les Usmistes ont systématiquement abdiqué à l'extérieur, même devant des équipes qui n'avaient jamais gagné auparavant. Jeudi, au stade de Bouakeul, face à la lanterne rouge du classement, l'ASM Oran, les Usmistes ont été, encore une fois, incapables de confirmer la bonne prestation de la semaine dernière face à l'ASO. Plus les journées passent, plus les supporters s'aperçoivent finalement que les choses ne sont pas prêtes à changer pour la simple raison que les solutions tardent à venir, ou plus justement ne sont pas efficaces. René Lobello, qui avait espéré que la victoire convaincante arrachée face à l'ASO allait constituer le vrai démarrage pour son équipe, a dû vite déchanter devant l'impuissance de ses poulains à rééditer la performance. Le défenseur Zidane a été jusqu'à accuser, dans les colonnes de Liberté Foot, ses coéquipiers de ne pas fournir le même effort en dehors de Bologhine, martelant que “certains joueurs ne sont engagés qu'à Bologhine”. Une phrase assassine qui lève un peu plus le voile sur un malaise profond qui ronge l'USMA et, surtout, sur le manque de solidarité au sein du groupe. Le fait que Zidane ait pointé du doigt son collègue Zemmamouche, lui faisant porter le chapeau après la défaite “frustrante” de Bouakeul, est un indice révélateur quant à la fragilité, notamment psychologique, du groupe usmiste au point où, désormais, même le coach Lobello avoue qu'il a du mal à comprendre ce qui arrive à son équipe. Cependant, le fait que des joueurs et non des moindres, à l'image de Bensaïd, Ammour et Zidane, affirment vouloir partir apporte de l'eau au moulin à ceux qui soutiennent que la crise financière qui secoue l'USMA n'est pas sans conséquence sur le rendement et l'engagement du groupe. Beaucoup de cadres de l'équipe réclament leur dû au moment où le président Saïd Allik, qui a toujours tenu ses promesses à ce sujet, soutient mordicus que les joueurs seront payés jusqu'au dernier centime, mais en fonction des résultats. La question de l'argent semble être donc au centre de la crise. À la direction du club d'apporter les remèdes et aux joueurs, surtout, de prouver que la force des guiboles ne se mesurent pas en dinars. Echos de l'usma Zidane crée un malaise Les déclarations de Mohamed Amine Zidane après la défaite de son équipe face à l'ASMO n'ont pas été du goût des usmistes. À commencer par son entraîneur, René Lobello, qui aurait décidé de ne plus accepter le joueur à l'entraînement. Pour le français, il est inadmissible qu'un élément de l'équipe accable de reproches un coéquipier (Zemmamouche), après une erreur dans le jeu. le stoppeur usmiste est allé plus loin en accusant certains joueurs de “ne se donner à fond qu'à Bologhine”. Le relizanais était déjà dans le collimateur de la direction du club après avoir refusé de se soigner la semaine dernière. Un rapport a même été établi par le staff médical dans ce sens. Zidane, qui a séché l'entraînement d'hier matin, risque une lourde sanction. On parle même de sa possible exclusion, d'autant qu'il a émis le vœu de retourner à Oran. Bengorine contacté par Sayah Le latéral gauche de l'ASMO a été contacté samedi dernier par le dirigeant usmiste, Sayeh. Ce dernier a proposé à sofiane Bengorine l'idée de rejoindre l'USMA, surtout que l'enfant de Bel-Abbès compte quitter le club de M'dina Jdida après la confirmation de l'arrivée de Moulay Haddou. Sayeh a promis à Bengorine de le rappeler après le retour de France, de Saïd Allik. S. B.