Zidane a repris l'entraînement, hier matin. Arrivé en retard à Bologhine, Lobello lui a demandé de faire des tours de piste en compagnie du Saïdéen Seddik et en marge du groupe qui travaillait sur le terrain. À la fin de la séance, le stoppeur usmiste se sentant à l'écart s'est dirigé vers Zemmamouche qu'il embrassa. D'aucuns ont vite déduit que Zidane a voulu s'excuser auprès de son coéquipier qu'il a accusé d'être à l'origine de la défaite face à l'ASMO. En fait, le Relizanais a tenu à démentir les propos qui lui ont été attribués par la presse. Il en a même discuté avec les quelques joueurs qui ont accepté de l'écouter. Les a-t-il pour autant convaincus ? Il est difficile de dire que ses arguments ont pu changer l'idée qu'ils se font de lui après sa sortie médiatique pour le moins surprenante. Visiblement affecté, Zidane a précisé qu'il avait craqué en fin de match après avoir longtemps résisté à l'hostilité du public asémiste. “Ils ne m'ont pas épargné. Cela a commencé avant la rencontre. Ils m'ont traité de tous les noms d'oiseaux. Leurs insultes m'ont fait très mal. Je ne pensais pas qu'on pouvait être méchants à ce point. Pourtant, il ne s'agissait que d'une rencontre de football”, dira-t-il avant d'ajouter : “J'ai dû peut-être dire une bêtise, mais je n'ai jamais accusé mon ami Zemmamouche. D'ailleurs, je me sens tout autant que lui responsable du but inscrit par Hanitser, car il y a eu au départ de l'action une faute de marquage de ma part. Aussi, si j'ai blessé un de mes coéquipiers par mes déclarations, je m'en excuse, croyez-moi que mes propos ont dépassé mes pensées. Je n'ai de problème avec personne et je ne veux surtout pas en avoir.” D'ores et déjà, on sait que Zidane ne participera pas au match face au CRB. Ainsi en a décidé la direction de l'USMA. En revanche, un dirigeant, présent à Bologhine, nous a affirmé que l'exclusion du joueur n'est pas envisageable. “Zidane a, certes, commis une faute, il doit la payer, mais nous ne pouvons pas briser la carrière d'un joueur prometteur”, nous dira-t-il. Nazim A.