La troisième session du bureau permanent de l'Union générale des femmes arabes s'est ouverte, hier matin à l'hôtel El-Aurassi. Les travaux de cette rencontre, qui s'étalera jusqu'au 29 du mois courant, seront entamés effectivement aujourd'hui. Les organisateurs de la manifestation ont procédé, hier, au cérémonial de l'ouverture en présence du chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem. Ce dernier n'a pas manqué de faire, d'ailleurs, devant un parterre de quelque 200 invités, un discours dans lequel il a grandement loué les mérites de la femme dans le combat pour la citoyenneté et pour la démocratie. Sans déroger à la tradition, il a rappelé l'investissement de la femme dans la guerre de libération nationale et sa combativité face au terrorisme. Abdelaziz Belkhadem, également secrétaire général du FLN, a poussé son optimisme jusqu'à affirmer que l'algérienne jouit de l'intégralité de ses droits politiques et sociaux. “La constitution et les lois de la République lui garantissent d'exercer ses droits sans discrimination et sans manquement”. Le chef du gouvernement semble ainsi loin de l'incongruité du code de la famille qui enferme encore la femme dans un statut de mineure à vie et de la réalité du quotidien qui lui offre peu de lauriers malgré ses grands accomplissements et ses multiples souffrances. Le discours du chef de l'Exécutif a été longuement applaudi par l'assistance, majoritairement féminine. La direction de l'Union nationale des femmes algériennes (UNFA) a même offert au président de la République et à son chef du gouvernement des médailles d'honneur et des poèmes, clamés dans un arabe classique châtié. S. H.