“Les relations bilatérales entre les deux pays s'améliorent, ce qui est pour nous très important”, a déclaré Fay qui précise que son pays souhaiterait importer des dattes, de l'huile d'olive, des olives, du poisson, du vin et certains produits traditionnels. Les Etats-Unis d'Amérique, premiers partenaires économiques de l'Algérie, entendent élargir leurs échanges commerciaux avec notre pays au domaine agricole. À cet effet, Michael Fay, attaché régional pour l'agriculture du département d'Etat américain, a séjourné durant deux jours, mardi et mercredi à Alger où il a rencontré les cadres du ministère de l'Agriculture. “Le montant des échanges commerciaux entre les deux pays, en produits agricoles, est estimé entre 150 et 200 millions de dollars dont 90 millions servent à l'importation du maïs américain par l'Algérie. Ces rencontres avaient pour objectif de permettre aux cadres algériens d'exposer leurs besoins en produits agricoles américains”, a déclaré Michael Fay lors d'une rencontre avec la presse organisée hier à l'ambassade américaine d'Alger. En dehors du maïs, l'Algérie importe essentiellement le blé, le soja, les huiles végétales… “L'industrie agroalimentaire algérienne requiert beaucoup de matières premières que les USA ont déjà fournies à l'image de la poudre de lait destinée à la transformation”, a indiqué celui qui représente les intérêts de son pays en Algérie, en Tunisie et au Maroc. Cependant, la rencontre de Casablanca, prévue au début du mois prochain, et qui réunira les pays du Maghreb ainsi que l'Egypte, le département américain pour l'Agriculture et la FDA (Foods, Drogs and Administration, organisme US chargé de la sécurité alimentaire) permettra d'envisager les exportations de ces pays vers les USA. Pour leur alimentation, les Américains importent annuellement pour un montant de 60 milliards de dollars dont moins d'un million revient à l'Algérie. “Nous espérons augmenter ce volume d'échanges commerciaux et nous pensons que l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce favorisera cette croissance. Les relations bilatérales entre les deux pays s'améliorent, ce qui est pour nous très important”, a déclaré Fay qui précise que son pays souhaiterait importer des dattes, de l'huile d'olive, des olives, du poisson, du vin et certains produits traditionnels. Mais les candidats à l'exportation vers les USA devront satisfaire deux conditions liées notamment à la régularité des volumes et à la qualité des produits. Le responsable américain a quand même tenu à préciser qu'il est “très difficile d'exporter vers les Etats-Unis. Les volumes demandés sont très importants et le contrôle de la qualité très sévère”. Micael Fay a également indiqué que le développement des échanges dans le domaine agricole touche aussi l'aspect scientifique. Il a donné pour exemple la signature, en janvier de cette année, d'un accord scientifique et technique. Ainsi, le programme Cochran et Borlaug permettra aux chercheurs algériens d'effectuer des séjours scientifiques dans des universités, institutions américaines. Jusqu'à présent, l'Algérie exporte vers les USA un montant de 10,7 milliards de dollars, exportations dominées par les hydrocarbures. SAMIR BENMALEK