La présidente de l'association féminine d'Oran Afepec a tenu, jeudi, un point de presse au siège de l'association suite aux accusations dont ladite association est l'objet. Certaines de ses victimes ont, en effet, dénoncé des associations féminines membres du réseau national de soutien créé en 2004, et plus particulièrement l'Afepec, quant à l'utilisation des fonds octroyés par des ONG pour leur venir en aide. Ces femmes victimes accusent l'Afepec de les avoir abandonnées et de les laisser aujourd'hui dans des situations de précarité absolue. Face à ces accusations, la présidente de l'association Afepec réagit en expliquant que “l'association était chargée au nom du réseau de préparer le procès(… )Il y eut une grande mobilisation en Algérie et à l'étranger, des avocats de renom ont été constitués pour défendre les victimes. Jusqu'en juillet 2006, nous avons aidé et soutenu les femmes, surtout celles qui étaient ici à Oran, mais voilà en juillet dernier, nous avons reçu une notification par huissier de justice de trois des victimes nous demandant de ne plus nous impliquer dans le procès”. Et d'ajouter : “Ce procès a eu un impact politique important, et il serait question d'une nouvelle audience fin décembre. Les femmes le disent elles-mêmes, elles ont subi beaucoup de pressions.” Sans le dire clairement, l'oratrice considère que “les attaques qui ont ciblé des associations du réseau, plus particulièrement l'Afepec, de la part des trois femmes ont pour origine le travail que nous avons mené auprès du rapporteur de l'ONU”. Quant à l'aspect financier, l'intervenante évitera d'entrer dans le détail, indiquant que des fonds ont été attribués par des ONG américaines et suisses pour aider les victimes : “La somme de 5 000 dollars a été ainsi donnée(…) Comme nous avions en charge le procès, c'est nous qui avons géré ce fonds, nous avons remis 60 000 DA aux femmes pour les aider à monter leur projet”, a encore déclaré la présidente. Bien que tout ne soit pas clarifié, il est du moins certain que l'impact et les retombées de cette horrible affaire où 39 femmes ont été violentées, torturées et battues dérange plus d'un dans le pays “à l'heure de la réconciliation nationale”, dira la présidente. F. Boumediène