La compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach a réalisé un bénéfice net de 575,30 milliards de DA (près de 8 milliards de dollars) en 2005, en hausse de 68% par rapport à 2004, selon le rapport annuel 2005 publié par l'entreprise et obtenu hier par l'APS. En 2004, le bénéfice de la société avait atteint 341,4 milliards de DA contre 291,7 milliards de DA en 2003. Ce résultat est attribué essentiellement à l'amélioration du chiffre d'affaires global de Sonatrach qui a atteint 3 535,7 milliards de DA (environ 49 milliards de dollars) contre 2 450 milliards de DA en 2004. Le chiffre d'affaires à l'exportation a atteint, pour sa part, en 2005 la valeur “exceptionnelle” de 3 356 milliards de DA (45,7 milliards de dollars), tandis que celui dégagé sur le marché intérieur s'est élevé à 105 milliards de DA (1,3 milliard de dollars). Cet accroissement record est dû à la hausse du prix moyen du baril de pétrole algérien Sahara Blend, à 54,59 dollars contre 38,52 dollars en 2004, mais aussi à une augmentation en volume de la production des hydrocarbures qui a totalisé 232,3 millions de tonnes équivalent pétrole (tep), soit +4%. Les quantités d'hydrocarbures (tous types confondus) commercialisées l'année passée ont augmenté de 6% à 176 millions de tep, dont 141,31 millions de tep pour le marché extérieur et 34,40 millions pour le marché national. La part revenant aux associés de Sonatrach s'est élevée, pour sa part, à 10,4 millions de tep, en hausse de 1,2 million de tep (+13%) par rapport à 2004. Cette progression découle essentiellement, précise le rapport, des enlèvements en pétrole brut (9,34 millions de tonnes), GPL (0,57 million de tonnes) et condensats (0,34 million de tonnes). Le chiffre d'affaires réalisé par les associés de Sonatrach, et “ne donnant pas lieu à rapatriement”, s'est élevé à 4,4 milliards de dollars, en hausse de près de 60%, selon la même source. La dette financière de Sonatrach a enregistré, pour sa part, une diminution de 69% à 52 milliards de DA en 2005, dont 47 milliards de DA (environ 642 millions de dollars) pour la dette externe et 5 milliards de DA pour la dette interne résultant principalement de l'emprunt obligataire.