Ils pointent un doigt accusateur en direction de l'office promoteur du projet, en l'occurrence l'agence foncière de Maghnia, dissoute il y a quelques années. Le retard considérable enregistré dans la réalisation d'un projet de 251 logements sociaux participatifs (LSP) réalisable en 24 mois et dont les travaux ont été lancés en 2002 par l'office promoteur, en l'occurrence l'agence foncière de Maghnia, a fait sortir de leurs gonds de nombreux postulants. Quatre ans après le lancement des travaux, le taux de réalisation n'excède pas les 40%, nous font savoir les 32 postulants de l'aile “Bel Horizon”, où seuls quatre logements ont été réalisés à ce jour et n'ont pas encore été attribués, exposés, par conséquent, à toutes sortes de dégradations, nous signalent nos interlocuteurs. Au lancement du projet, la quote-part revenant au bénéficiaire était évaluée à 40 millions de centimes, somme qui a été versée en totalité par les 251 souscripteurs. Malheureusement, cela fait belle lurette que les travaux ont été arrêtés et nous avons constaté que de nombreuses irrégularités entachent la procédure d'acquisition, nous fait-on savoir. Parmi ces irrégularités, les postulants signaleront la non-remise des cahiers des charges aux souscripteurs, ainsi que l'absence totale de documents officialisant et attestant la promesse de vente faite par l'agence foncière de Maghnia aux acquéreurs à l'issue du versement de leur quote-part. Cette agence, nous dit-on, n'a effectué encore aucune démarche auprès de la Caisse nationale du logement en ce qui concerne l'aide allouée par l'Etat. Idem pour le transfert de propriété de l'assiette foncière du projet, qui n'appartient toujours pas à l'agence promoteur. Les fiches techniques accompagnant le projet ne sont, malheureusement, pas respectées par le promoteur en question. Ces derniers se permettent de choisir eux-mêmes les sites pour leurs projets et décident pour le coût du logement comme ils l'entendent, se plaignent les souscripteurs. Toutes ces irrégularités dans les procédures d'acquisition ajoutées à l'arrêt des travaux n'ont fait qu'accentuer les craintes des citoyens qui se sont mobilisés pour réclamer une enquête à l'encontre de l'agence incriminée. Ali moussa Jamel