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Illusions
Publié dans Liberté le 09 - 12 - 2006

RESUME : Aïcha, en fouillant, tombe sur la photo de Kamel. Elle la déchire. Elle n'en dit rien à son mari. Elle accable sa fille de reproches et lui rappelle qu'ils ont placé tous leurs espoirs en elle. Ils ne méritent pas d'être déçus. Daya avoue qui il est. C'est un choc pour sa mère…
En général, Aïcha fait tout pour que son mari reste à la maison. Elle a toujours imaginé que les femmes sachant qu'il n'a pas de fils, s'intéressent à lui. Elle a tellement peur qu'il se détourne d'elle et de son foyer qu'elle trouve toujours le moyen de l'occuper. Elle lui trouve toujours quelque chose, à faire.
Quand il sort sans raison et qu'il tarde, elle se ronge les ongles, l'imaginant avec une autre femme. Il ne sera pas le premier ou le dernier à prendre une seconde épouse afin d'avoir des fils. Elle sait que si cela arrivait, elle serait malheureuse. Elle ne supporte pas l'idée de partager quoi que ce soit, avec une autre.
- Tu es bien pensive, remarque Mohand. Ne me dis pas que j'ai traîné !
- Non, non, répond-elle. J'ai oublié de te dire d'acheter du raisin…Comme celui de la fois passée, il était bien sucré…
- Cela peut-il attendre demain ?
- Oui mais si tu en apportes, je préparerais un bon couscous, dit-elle. Avec du lait caillé…Je sais que tu adores ça !
Mohand le reconnaît. Il adore et il ne tarde pas à partir chez le marchand ambulant de fruits et légumes. Aicha, à peine a-t-elle fermé la porte derrière lui, qu'elle va trouver sa fille. Elle est aussi peinée qu'en colère.
- Pourquoi lui ? Il n'y a pas d'autres garçons ?
- Si mais…Mais je l'aime, répond Daya, depuis que je suis toute petite !
- Tu es encore jeune, pourquoi gâcher ton avenir et ta vie avec ce garçon. Si ton père apprend la chose, je te jure qu'il te le fera regretter. Ces gens, là c'est de la mauvaise graîne. Aucune femme n'est heureuse dans leurs foyers ! Elles sont réduites au rang d'esclaves. Je ne voudrais pas que cela t'arrive !
- Yemma, tu as une mauvaise image d'eux…Dans le passé, c'est vrai qu'ils étaient insupportables à vivre, dit Daya. Et puis même si c'est toujours le cas, je sais que Kamel est différent d'eux et quand on se mariera, on ne vivra pas avec eux !
- Vous êtes décidés ? Crois-tu qu'on te laissera faire ? Si toi, tu es aveugle, nous on a encore toute notre tête ! Et puis, si tu crois que sa famille va t'accepter, tu te mets le doigt dans l'œil ! Un des leurs a été en prison à cause de vous deux !
- Je sais mais tout cela appartient au passé, réplique la jeune fille. Et puis, on ne vivra pas avec ma belle- famille ! Personne ne pourra me faire souffrir ! Kamel est quelqu'un de bien…Je sais que tu vas l'adorer et le considérer comme ton propre fils !
Aicha a l'impression de parler à une sourde. Elle ne peut s'empêcher de la conseiller.
- Le proviseur t'a à l'œil, s'il découvre quoi que ce soit, il mettra ton père au courant. Je ne peux pas t'interdire de le revoir sans le dire à ton père ! Je sais que cela ne sera pas sans conséquence. Je ne veux pas être la cause du gâchis de ta vie !
Daya ne peut s'empêcher d'aller serrer sa mère, dans ses bras. Elle lui est reconnaissante de n'en rien dire à son père. Sa relation avec Kamel doit rester le plus longtemps secrète.
A la prochaine rentrée, elle décide de se rattraper. Elle est plus studieuse que l'année passée. Ses professeurs l'ont remarquée et apprécient à sa juste valeur les efforts qu'elle fournit. Les résultats sont satisfaisants. Elle a de bonnes moyennes et cela fait plaisir à ses parents.
De son côté, Kamel aussi étudie sérieusement. Il tient à décrocher le bac. Lui et Daya se sont donnés rendez- vous à la fac. Ils savent que pour imposer leur relation plus tard, il leur faudra être indépendants. Sans étude, sans travail, ils ne pourront pas réaliser leur rêve.
En troisième, les cours sont plus difficiles et une des professeurs de Daya passe son temps à s'absenter. Si bien qu'en fin d'année, elles n'ont pas fini le programme de maths et de physique. Daya a beau se donner à fond, lors des examens, elle panique. Le sujet de maths lui est étranger. Tout comme ses camarades, elle ne l'a pas étudié. Démoralisée, elle ne parvient plus à se concentrer sur ses copies. même dans les autres matières… Et elle échoue au bac. Elle n'est pas la seule de sa classe à échouer. Elle est doublement peinée. Elle n'ira pas à la fac, elle ne pourra pas revoir Kamel. Ce dernier a réussi. Il veut devenir architecte. Ses études le mènent à Tizi Ouzou, loin de Boumerdès. Daya lui manque mais il accepte leur destin. Ils se retrouveront plus tard. Il suffit à Daya d'être forte et patiente. Cette dernière, très ébranlée par son échec, refuse de repasser le bac.
- Tu ne vas pas rester à la maison ! Avec ton niveau, tu pourrais faire un stage, dit son père. Il doit bien y avoir une formation intéressante !
Daya consent à y réfléchir. Elle n'a encore aucune idée de ce qu'elle voudrait devenir. C'est arrivé trop tôt, plus tôt que prévu…
A. K.
(À suivre)


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