RESUME : Mayssa a fini par dépasser son malaise. Et même si les rumeurs ne lui sont pas indifférentes, Adel réussit à la mettre à l'aise. Il l'aime sincèrement. Lorsque Nadia l'apprend, elle vient les voir et fait un scandale. Elle prévient Adel à ce qu'il s'expose en restant avec Mayssa... Adel tient à l'accompagner. Il tient à voir sa mère. Mayssa refuse. Elle sait qu'il veut la demander en mariage et elle ne veut pas qu'il le fasse actuellement. Il n'a pas de travail et de logement. Sa survie dépend de sa famille. Sa demande en mariage occasionnera des dépenses en plus. Elle refuse de les mettre dans la gêne. Adel a beau lui affirmer qu'il n'en fera rien, elle ne le croit pas. Pour être sûre de maîtriser la situation le jour où il a des choses à faire et où ils se sont entendus de se voir le lendemain, elle décide de partir à la maison, sans le prévenir. Sa mère est heureuse de la revoir. Elle prend beaucoup plus de nouvelles de Adel que des résultats de ce semestre. Mayssa lui parle de sa rencontre avec Nadia et de ses terribles accusations. Elle ne peut pas ignorer ce qui a été dit et ce qui se raconte encore. Sa mère Rabiha lui explique les raisons qu'ont la mère et les tantes de Nadia de dire du mal d'elle. - J'étais jeune et belle. Toutes avaient des raisons d'être jalouses de moi. Je m'entendais bien avec leurs maris et cela les mettait hors d'elles. Ce sont mes cousins et il y avait une complicité entre nous. C'était mal vu et pas du tout accepté. - Mais après ton mariage avec papa, pourquoi cela ne s'est pas arrangé entre vous ? Il n'y avait plus de danger. Tu ne risquais plus de jeter ton dévolu sur l'un d'eux. - Même après mon mariage, elles craignaient pour leur mariage, dit Rabiha. Je connaissais leurs sentiments et c'est pourquoi je n'ai pas insisté pour entretenir une relation avec eux. Pour avoir la paix et la tranquillité d'esprit. Je ne pouvais pas rester sur mes gardes, me surveiller tout le temps. - Tu t'es retirée, je comprends, murmure Mayssa. J'ai voulu faire la même chose, pour avoir la paix. Je te crois maman. Je t'avoue qu'à un moment, je m'étais mise à douter. La jeune fille est heureuse. Le reste de la journée lui paraît des plus agréables. Elle est en train d'aider sa mère à préparer des gâteaux quand on frappe à la porte. Etant la plus proche, elle s'essuie les mains et va ouvrir. - Salut cachottière ! dit Adel en souriant, un grand bouquet de fleurs à la main. Tu ne nous invites pas à entrer ? Il s'est poussé pour qu'elle voie sa sœur Lynda qu'elle a déjà vue en photo. Celle-ci lui sourit et la salue avant de l'embrasser alors que Mayssa est figée par la surprise. - Tu ne vas pas nous laisser poiroter sur le palier, demande Adel. Où est ta mère ? - Ici, répond celle-ci avant de pousser sa fille. Mais c'est vous ! s'écrie-t elle. Entrez. Soyez les bienvenus ! Elle les mène au salon alors que Mayssa est allée à la cuisine. Elle la rejoint vite et l'accable de reproches. - On ne fait jamais attendre son prétendant, lui dit- elle. Qu'est-ce qui t'a pris ? - J'étais surprise, répond sa fille. Je ne m'attendais pas à le voir. Il était censé avoir des choses à faire et non pas venir ici. Il ne savait pas que j'étais rentrée. - Les filles de ta chambre ont dû le renseigner, suppose Rabiha en se débarrassant de son tablier après avoir couvert la pâte. Les gâteaux attendront. Il y a plus urgent. Prépare du thé et sers-le dans le service des grandes occasions. - Bien ! - Tu pourrais sourire, lui reproche-t-elle en sortant un vase pour le bouquet de fleurs. Il est là, pour demander ta main. Cela ne te réjouit pas ? - Si ! mais… Mais elle n'aime pas être prise de surprise. Elle se doutait bien qu'il voulait la demander en mariage mais qu'il ne le fasse sans la prévenir, sans savoir ce qu'elle pense de la question, la met hors d'elle. Si sa mère avait été absente, elle se serait faite un plaisir de les renvoyer. Mais sa mère est là, elle attend d'elle un sourire et plus. Cette demande en mariage est ce qu'elle lui a toujours voulu. (À suivre) A. K.