Quatorze islamistes marocains ont été condamnés à des peines de trois ans et quatre ans de prison pour atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat, dans la nuit de jeudi à vendredi à Casablanca, a-t-on appris de source judiciaire. Les personnes condamnées ont été arrêtées en octobre 2006. Elles sont membres du Parti de la libération islamique (Hizb Attahrir al-Islami) qui serait, selon l'accusation, une “antenne” d'un groupe islamiste jordanien. Abdelhamid Jaâfar, principal accusé, a été condamné, tout comme deux autres détenus, à quatre ans de prison et à une amende de 10 000 dirhams (900 euros). Abdelhamid Jaâfar aurait reçu une somme de 2 000 dirhams d'un Jordanien pour l'achat d'une imprimante devant servir à la propagande, a assuré l'accusation. Les onze autres accusés ont été condamnés à trois ans de prison et à des amendes de 5 000 à 10 000 dirhams. Le procureur a dénoncé “la philosophie de ce parti interdit qui prône un califat islamique et tient des réunions secrètes”. Selon l'accusation, le Parti de la libération islamique est une organisation islamiste jordanienne qui cherche à recruter des adeptes au Maroc et qui compte actuellement cinq cellules de 18 membres chacune à Casablanca, Témara (près de Rabat), Meknès (Centre), Tanger et Tétouan (Nord). Les accusés ont tous nié avoir cherché à porter atteinte aux institutions du Maroc. Leurs réunions, ont-ils affirmé, portaient sur des échanges d'idées concernant les crises du monde musulman.