Les transporteurs de la commune de Hammadi, à une trentaine de kilomètres à l'ouest de Boumerdès, ont observé, hier, un arrêt de travail pour la deuxième journée consécutive. Ils protestent contre la dégradation de la route reliant la ville aux localités avoisinantes. Selon les protestataires, les travaux de la rocade Boudouaou-Zéralda, en cours dans la région, ont accentué la dégradation de la route et causé d'énormes désagréments aux transporteurs. Ils relèvent, par ailleurs, l'embarras de l'exiguïté des routes. Ce qui provoque, selon eux, des bouchons et d'énormes embouteillages et rendu la circulation des plus ardues, notamment au niveau du tronçon Rouiba-Hammadi. Les grévistes ont été reçus par le président de l'APC qui leur a assuré que le problème ne relevait plus de son autorité, étant donné que les routes en question sont des chemins de wilaya. A ce titre, « c'est à la direction des travaux publics qu'incombe la responsabilité de leur revêtement », leur dit-on. En réalité, l'APC de Hammadi est fragilisée par ce blocage dû à un désaccord entre les élus. Le maire n'a, par conséquent, pratiquement aucun pouvoir. Sauf celui de se plier devant les injonctions de l'administration. Le débrayage et la colère des transporteurs semblent s'inscrire dans la durée puisqu'ils se disent « déterminés à aller jusqu'au bout de leur revendication ». Hier, des travailleurs de cette localité n'ont pas pu rejoindre leur lieu de travail à cause de cette situation pénalisante. Par ailleurs, des dizaines d'étudiants de l'université de Boumerdès résidant dans cette localité ont bloqué, pour la seconde fois, l'accès aux arrêts du Cous de Boumerdès, pour protester contre le « manque en bus assurant la desserte Hammadi-Boumerdès ».