Ce qui était redouté par certains proches de l'équipe a fini par se révéler, hier, au grand jour. La séance d'entraînement d'hier matin, qui a eu pour cadre le complexe sportif des Castors, a en effet mis en évidence le grand fossé qui sépare désormais la direction du club d'El-Hamri de son gardien de but, Réda Acimi, et à un degré moindre de son milieu de terrain, Ali Moumen. Les deux joueurs ont ainsi boycotté délibérément ladite séance de travail, question de montrer leur désapprobation et de la manière avec laquelle la direction a traité leur cas “financier”. Acimi surtout. Le gardien de but du MCO en veut beaucoup au président Djebbari de n'avoir pas tenu sa promesse de le régulariser, dimanche dernier. Après plus d'une semaine d'attente, l'ex-keeper international a fini par craquer. Outre ces deux joueurs qui boudent l'équipe, il faudra signaler également l'absence fort remarquée de Hichem Mezaïr, dont le problème lié au logement n'a pas encore été résolu comme l'espérait l'ex-numéro un de l'EN. “Si Djebbari ne me régularise pas, je raccrocherai !” Très remonté contre son président, le gardien de but Réda Acimi n'a pas caché, dans une déclaration à Liberté, son énorme déception quant à la façon avec laquelle il a été traité par Youssef Djebbari. “C'en est trop ! Cette situation n'a que trop duré et sincèrement je n'en peux plus. Cela fait plus de trois mois que j'attends d'être régularisé, en vain. J'en ai vraiment assez de promesses non tenues et de rendez-vous voués à chaque fois au report. Si cela continue ainsi, vaut mieux donc que j'arrête et que je rentre définitivement chez moi. Moi, je fais mon travail le plus convenablement possible, il est de fait normal que l'on soit correct avec moi. Or, Djebbari ne l'est point. Et franchement, je songe sérieusement à raccrocher”, dira en substance Réda Acimi, qui ne compte pas (re)prendre part aux entraînements tant que sa situation “n'est pas réglée une fois pour toutes”. “Je n'ai pas le moral pour continuer dans ces conditions”, renchérira le gardien de but du MCO, en guise de conclusion. A. Karim