“Je suis prêt à encourager la construction des centres de formation, tout comme la fédération française est disposée, à travers un partenariat, à aider le football algérien”, a-t-il lancé. Confession. Zineddine Zidane, le monstre sacré du football, a un souhait personnel, celui de voir le football algérien retrouver son lustre d'antan. “Je voudrais vous confier quelque chose de personnel qui me tient à cœur, je veux que l'Algérie retrouve son football, son jeu, qu'elle puisse participer aux grands rendez-vous comme le Mondial et la Coupe d'Afrique”, a-t-il souligné hier, d'une voix d'où perce une émotion certaine, dans une conférence de presse organisée à l'hôtel El-Djazaïr (ex-Saint George). Pour l'invité de marque de l'Algérie : “Nous devons tous ensemble œuvrer pour que l'on puisse retrouver cette équipe qui a participé au Mondial 82, et cela passe par un travail à la base, c'est-à-dire la formation au niveau des jeunes. Cela nécessite bien sûr des moyens et surtout des centres pour permettre à ces jeunes d'exprimer leur talent.” À ce titre, et sans hésitation aucune, Zidane s'est montré disposé à aider le football algérien. “Je veux aider le football algérien, je suis prêt à encourager la construction des centres de formation, tout comme la fédération française est disposée, à travers un partenariat, à aider le football algérien”, a-t-il martelé sous un tonnerre d'applaudissements. De cette belle épopée du football algérien, Zidane garde encore en mémoire le “génie de Belloumi et de Djamel Zidane”. Il a évoqué aussi son “admiration pour Madjer auteur de la belle talonnade en coupe d'Europe”. “C'est un grand joueur que j'ai eu l'honneur de voir, lors du match amical France-Algérie (Madjer était entraîneur national, NDLR) et à qui j'ai dit que son but contre le Bayern était très beau”, rappelle-t-il. Et d'ajouter à propos justement de ce fameux match amical France-Algérie qui s'est terminé en queue de poisson en raison de l'envahissement du terrain par les supporters : “Je veux préciser juste une chose au sujet de cette rencontre, il n'y a pas eu d'incidents, mais juste une manifestation de joie de nos émigrés des banlieues. Cela a peiné plus les Algériens d'ici car il aurait aimé que la fête aille à son bout.” Avec une pointe d'ironie, Zidane avoue qu'il n'aurait pas été du reste “supercontent de marquer lors de ce match”. Au sujet de sa rencontre aujourd'hui avec le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, Zidane s'attend “à un échange amical avec le Président. Je suis heureux d'être son invité, donc celui de l'Algérie”. Mais, avertit-il, “moi, je suis un sportif, je ne fais pas de politique et je ne vais pas parler politique avec le Président”. “Je souhaite que ce pays retrouve chaque jour, sa tranquillité”, note-t-il. En ce qui concerne la rencontre, USMA-JSMB, dont il donnera le coup d'envoi demain au stade du 5-Juillet, Zidane espère qu'il y aura “une grande foule et une fête de football”, révélant qu'il a lui-même demandé à visiter ce “stade symbole qui représente beaucoup pour le football algérien”. Zidane attend aussi avec impatience ses retrouvailles avec la Kabylie (Béjaïa) qu'il visitera demain et vendredi. “c'est vrai, j'ai hâte de m'y retrouver, de renouer avec des sensations d'enfance, des saveurs particulières, tous ces gens que j'ai connus auparavant, l'odeur du pain kabyle, le felfel”, dit-il. Pour prouver qu'il n'a rien oublié de cette enfance, Zidane a répondu à une question posée en langue kabyle. “Je vous répondraisen français, mais je comprends ce que vous m'avez dit en kabyle”, rétorque-t-il à son interlocuteur. Aux habitants de sa région natale, Zidane promet des projets comme ceux auxquels il a contribué à Alger et à Boumerdès. “Je ne peux pas en dire plus, mais des projets en Kabylie, il y en aura”, a-t-il martelé. SAMIR B.