Dans un communiqué rendu public jeudi, le ministère algérien des Affaires étrangères salue l'adoption de la nouvelle résolution de l'Assemblée générale des Nations unies réaffirmant de manière non ambiguë que la question du Sahara occidental était une question de décolonisation relevant de l'application de la résolution 1514 et dont la solution doit intervenir à travers l'exercice par le peuple du Sahara occidental de son droit inaliénable à l'autodétermination. “Par sa substance et les conditions de son adoption, cette résolution frappe d'irrecevabilité toute manœuvre dilatoire ou tentative de perversion du processus de paix au Sahara occidental et réaffirme, une fois encore, que l'expression libre de la volonté souveraine du peuple du Sahara occidental est le passage obligé du parachèvement de la décolonisation de ce territoire”, lit-on dans la déclaration du département de Mohamed Bedjaoui. Pour l'Algérie “le vœu que le royaume du Maroc et le Front Polisario trouveront dans cette nouvelle résolution une incitation à coopérer de bonne foi à la mise en œuvre scrupuleuse de la doctrine constante des Nations unies pour le règlement du conflit qui les oppose et pour l'avènement d'une nouvelle ère de paix et de stabilité dans la région” . Cette résolution de la 61e session de l'AG de l'ONU, valide également aussi bien le Plan de règlement de 1990 que le plan de paix pour l'autodétermination du peuple du Sahara occidental initié par l'ancien envoyé personnel du secrétaire général, l'ancien secrétaire d'Etat américain, James Baker, et approuvé à l'unanimité par le Conseil de sécurité par la résolution 1495 (2003) comme étant la solution politique optimale pour le règlement de la question du Sahara occidental. Le texte adopté confirme également que la question du Sahara occidental est de la responsabilité des Nations unies et que c'est donc à l'ONU qu'il appartient d'œuvrer à son règlement, conformément à la légalité internationale et à sa doctrine, et sa pratique en matière de décolonisation. Ainsi, deux ans après la quatrième Commission et le Conseil de sécurité, qui avaient adopté des résolutions similaires 31 octobre 2006, les Nations unies viennent d'infliger un nouveau revers au Maroc en rejetant ses prétentions sur le Sahara occidental et en réaffirmant avec force le droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination. La monarchie alaouite s'est vue rappeler de la manière la plus solennelle par l'ensemble des organes des Nations unies, en ce court laps de temps, que le conflit du Sahara occidental est une question de décolonisation, dont le règlement ne peut intervenir que par l'exercice du peuple de ce territoire de son droit à l'autodétermination. K. ABDELKAMEL