Le taux de consommation des crédits alloués aux APC est faible, à l'exemple de la commune de Boudouaou où seuls 35% de ses crédits ont été consommés depuis 6 ans. Le wali de Boumerdès a saisi, hier, l'opportunité de sa rencontre avec les associations de la commune de Boudouaou pour exhorter les APC et les autres directions exécutives à consommer les crédits mis à leur disposition. “Il faut utiliser dans les délais l'argent dégagé par l'Etat”, a martelé M. Bedrici lors de son intervention. Il avait remarqué que sur 76 milliards de centimes dont a bénéficié la commune de Boudouaou depuis 2000 à 2006, seuls 35% de ses crédits ont pu être consommés. Même si on défalque 8,8 milliards de centimes dégagés au titre de l'année 2006, le taux de consommation des crédits alloués à cette commune, tous secteurs confondus, paraît faible. Certains justifient cette situation par les lourdeurs des procédures administratives mais cet argument n'explique pas à lui seul cette situation, pendant que les citoyens s'interrogent sur les répercussions des fameux 70 milliards de dollars (la cagnotte du pétrole) sur leur situation sociale. Ce constat a été vérifié hier à Boudouaou où les représentants des différentes agglomérations et cités ont fait part des nombreux problèmes auxquels font face les populations quotidiennement. Les 40 intervenants de ces agglomérations et quartiers, qui se sont succédé à la tribune, ont exprimé presque les mêmes préoccupations : AEP, routes, électricité, santé, éducation, chômage et logement. Certains d'entre eux sont allés jusqu'à dresser une situation chaotique de leur cité et ont reproché aux élus de ne pas tenir leurs engagements. Ils citent comme exemple le problème des 560 logements sous forme de coopératives immobilières du site El Merdja 2 qui, selon le président de l'association du site, n'a pas encore été réglé, bien que des promesses pour délocaliser le projet aient été avancées dans des réunions officielles. Le cas des autres coopératives immobilières du site El Merdja, qui se sont effondrées lors du séisme de 2003, a été cité également comme exemple. Les propriétaires de ces coopératives butent contre des difficultés bureaucratiques car, selon leurs représentants, le projet est à l'arrêt à cause d'une erreur typographique relevée sur l'acte de propriété. Le programme des logements ruraux semble rencontrer des difficultés pour démarrer à cause de problèmes liés à l'acte de propriété, puisque seuls 36 logements sur 80 programmés ont été régularisés jusqu'à présent. D'autres se sont plaints d'absence de dialogue et de communication entre les autorités locales et les associations. Par ailleurs, aucun intervenant n'est venu souligner l'effort des autorités locales, notamment de l'APC, qui ont tout de même concrétisé de nombreux projets socioéconomiques. Il est curieux que les représentants de la cité Ghoualem, à titre d'exemple, critiquent l'absence de trottoirs et ferment les yeux sur le tronçon de route bitumé, le réseau d'eau potable, l'assainissement et le gaz, projets réalisés par l'APC en l'espace d'une année. Justement, lors de son intervention, le wali a invité les associations à être plus justes et plus objectives dans leurs critiques, comme il a annoncé l'attribution d'une enveloppe de quatre milliards de centimes pour la commune. L'événement jugé le plus important de cette journée demeure l'annonce faite par M. Bedrici au sujet de la réfection du terrain du stade Tazrouti de Boudouaou en gazon synthétique. La nouvelle était considérée comme un bon cadeau de fin d'année à l'une des plus importantes communes de la wilaya. M. T.