Les travaux de la 18e session du Conseil des ministres arabes de l'Environnement se sont ouverts, hier, à Alger, sous la présidence du Chef du gouvernement, M. Abdelaziz Belkhadem, avec pour thème principal “les considérations environnementales dans le commerce interarabe” qui caractérisent, désormais, les échanges et autres relations internationales dans cette ère de mondialisation. Plusieurs questions majeures liées à l'action arabe commune en matière de protection de l'environnement dans le monde arabe sont inscrites à l'ordre du jour de la session, notamment l'étude relative au projet de satellite arabe d'observation de la Terre, proposée par l'Algérie lors du sommet arabe tenu à Alger en 2005, et visent à observer et à collecter les données sur les différents phénomènes naturels dans le monde arabe, ainsi que leurs effets sur l'environnement. Le Conseil examinera également la création de “la Maison de l'environnement arabe” en application de la décision du dernier sommet arabe de Khartoum à la lumière de l'étude élaborée par le Conseil en collaboration avec le Liban. Cette étude porte sur “l'analyse de la situation environnementale dans la région arabe à la lumière des indicateurs de la durabilité de l'environnement, la performance environnementale, le coût de la dégradation environnementale et le rôle des fonds arabes et nationaux dans le financement des activités de protection de l'environnement dans la région”. Les ministres examineront, par ailleurs, le projet de “Statut de l'Union arabe des réserves naturelles” et le rapport d'activité du Réseau arabe de l'environnement et du développement. La responsable du Fonds mondial de l'environnement a offert, pour sa part, l'appui de son institution pour l'Algérie afin de l'aider à réaliser son projet de création de son propre fonds. Une proposition bien appréciée par Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement et président de la Fondation des Déserts du monde, convaincu que tous les efforts consentis dans le cadre de l'année 2006, décrétée par l'ONU celle de la lutte contre la désertification, gagnent à être renforcés par d'autres actions. À ce titre, il a annoncé son attention de revenir à la charge et proposer pour que 2010-2020 soit décrété en guise de décennie de la lutte contre la désertification. En ce sens, Ahmed Djoghlaf, secrétaire exécutif de la diversité biologique, qui est intervenu à la rencontre, a tiré la sonnette d'alarme concernant la capacité de la Terre à donner la vie. “Pas moins de 1 395 experts de 95 pays ont mené une étude, durant quatre ans, sur l'état des mers, des forêts, des déserts et des montagnes”, dira t-il, indiquant que sur les 25 écosystèmes pas moins de 15 sont dans un stade de détérioration avancée et de poursuivre : “65 000 espèces disparaissent chaque année tout comme 13 millions d'ha de forêts tropicales”. C'est en effet-là des chiffres qui appellent à la prise de conscience de tout un chacun de nous d'où d'ailleurs les rendez-vous pris à l'exemple de celui de Qatar en février prochain pour la tenue de la 15e session de la Commission de l'ONU pour le développement durable. Nabila SaIdoun