Des assises sur l'industrie se tiendront incessamment, une fois le document piloté par le département des Participations, adopté par le gouvernement. La situation financière de l'Entreprise nationale des industries électroniques (Enie) se dégrade d'année en année. Les mesures prises par les pouvoirs publics n'ont pas redressé la situation. C'est du moins ce qu'a souligné le ministre des Participations et de la Promotion de l'investissement M. Temmar, jeudi passé à l'Assemblée populaire nationale, en répondant à une question d'un député. Le ministre révèle que le découvert de l'entreprise se chiffre à 14 milliards de dinars. Le déficit pour l'exercice 2005 a été de deux milliards de dinars. Parmi les mesures prises, M. Temmar évoque la suspension du président-directeur général et son remplacement par un intérimaire, la constitution d'un nouveau conseil d'administration avec un nouveau président, ainsi que la création d'une commission de contrôle externe. Pour autant, la situation de l'Enie ne s'est pas améliorée, “elle s'est même dégradée durant le 1er trimestre 2006”. Le ministre rassure, tout de même, les travailleurs de cette entreprise, affirmant qu'elle fait partie, des secteurs sur lesquels est bâtie la nouvelle stratégie industrielle. La solution pour l'Enie de Sidi Bel-Abbès passe par un partenariat stratégique à même de lui apporter la technologie. Celle en vigueur actuellement est jugée obsolète. Des contacts ont été noués avec des firmes coréennes, notamment LG. Evoquant, justement la stratégie industrielle, en marge de la séance des questions orales, M. Temmar explique que le projet est en voie de finalisation rappelant son passage devant le Conseil de gouvernement mercredi passé. Il promet aux journalistes l'organisation d'une conférence de presse à la mi-janvier 2007. “Les premières réactions sont excellentes”, estime le ministre. Des assises de l'industrie seront organisées une fois le document adopté par le gouvernement. “La stratégie industrielle a été l'œuvre d'experts algériens est non d'étrangers”, tient à préciser le ministre des Participations. “Ce sont dix ans d'engagements”, ajoute M. Temmar. Le ministre a, à maintes reprises, expliqué que la politique industrielle s'articule essentiellement sur le choix des branches industrielles à privilégier, ainsi que sur la définition d'une nouvelle approche du développement industriel basée sur la promotion de zones d'activités industrielles intégrées. Il cite, en premier lieu, les industries de transformation des ressources primaires, à savoir la pétrochimie, l'industrie des engrais, les industries sidérurgiques et des métaux non ferreux, les matériaux de construction et en deuxième position, les industries électriques et électroniques, les industries agroalimentaires, l'industrie pharmaceutique, en plus de la promotion de nouvelles industries comme l'automobile et le software. Au sujet, du processus de privatisation, le ministre persiste dans la défense de la démarche actuelle du gouvernement. “C'est une méthode qu'on peut maintenant labelliser et qui fonctionne bien et dans la transparence totale puisque tout passe par l'appel d'offres”, soutient-il. M. Temmar ne partage pas l'opinion de ceux qui mettent en exergue la lenteur du processus. “On peut aujourd'hui privatiser dans six mois à une année. 300 à 400 entreprises sont dans le pipe, prêtes à la privatisation. Tout dépend de la capacité d'absorption du CPE”, explique-t-il. Il rappelle, dans la foulée, la réunion du CPE, mardi passé. Il annonce la tenue d'un autre CPE la semaine prochaine. Meziane Rabhi