La stratégie industrielle de l'Algérie dont l'avant-projet a été élaboré par le gouvernement, sera au cœur des assises nationales sur l'industrie qui se tiendront les 26, 27 et 28 février prochains à l'initiative du ministère des Participations et de la Promotion de l'investissement.Le ministre Abdelhamid Temmar, lors d'une rencontre avec la presse, hier au siège de son ministère, a insisté sur l'importance de ces assises en précisant que ce ne sont pas les assises de l'Etat mais celles de la nation. L'avant-projet sur la stratégie et les politiques de relance et de développement industriels tient compte d'un cadre de référence, celui de la situation de l'industrie en Algérie et dans le monde, de l'innovation et de la compétitivité, a indiqué le ministre. Il a ajouté que ce travail a été élaboré par une équipe d'experts nationaux. Pour M. Temmar, il est normal que des divergences existent entre le gouvernement et les différents autres acteurs à l'instar du patronat, d'autant que les priorités des uns et des autres sont différentes. A ce titre, il a souligné que ces assises représentent le cadre idoine pour discuter et arriver à un texte final qui consacrera le décollage, selon ses propres termes, de l'économie nationale. Le texte final sera réécrit sur la base des résultats de ces assises. La dépendance de notre économie des hydrocarbures est telle que c'est le marché pétrolier qui décide de notre croissance. Pour M. Temmar, il faut que ça change et c'est là que réside le défi de cette stratégie qui vise une croissance endogène, c'est-à-dire qui tire son dynamisme de l'intérieur du système industriel national, tout en s'inscrivant dans une dynamique de globalisation de la production. Pour ce qui est du déroulement de ces assises, le ministre a indiqué que les participants viennent de divers horizons. C'est ainsi que participeront des personnes ayant beaucoup d'expérience en la matière. Jusqu'à hier, 720 inscriptions ont été enregistrées. Aux nombre des participations, on relève la participation des institutions officielles de l'Etat, le Conseil national économique et social (Cnes), les Sociétés de gestion des participations de l'Etat (SGP), l'UGTA, les organisations patronales ainsi que de nombreuses universités. Durant les trois jours de travaux, des ateliers sectoriels seront organisés. Ils concerneront les industries électriques et électroniques, l'industrie pharmaceutique, mécanique et automobiles, agroalimentaire et pétrochimie et engrais. Pour ce qui est des commissions transversales, au nombre de six, elles aborderont des thèmes comme l'environnement national de l'investissement, la mise à niveau des entreprises, l'environnement économique international, l'innovation, la politique des ressources humaines, et les TIC. Le ministre a souligné que le privé sera présent en force dans toutes les commissions et ateliers. A ce titre, il compte sur leurs contributions, lesquelles, a-t-il ajouté, seront incluses dans le document final qui sera soumis pour adoption au Conseil de gouvernement et Conseil des ministres. Les textes d'application devraient intervenir assez rapidement, a conclu le ministre.