Dans une déclaration à la presse en marge de la séance plénière, tenue ce jeudi à l'Assemblée populaire nationale, M. Temmar a indiqué que les assises nationales de l'Industrie se tiendront, après l'examen en début 2007 par le gouvernement du document “Stratégie et politiques de développement de l'Industrie”, un document “élaboré par des experts algériens car il y va de l'avenir de la Nation”, a-t-il ajouté. La stratégie industrielle ambitionne d'ériger l'Algérie en centre compétitif efficace et générateur d'une importante valeur ajoutée à travers l'amendement du système économique, le développement des ressources humaines et un meilleur aménagement du territoire. Il s'agit également d'une restructuration approfondie des infrastructures industrielles existantes et des potentialités que recèlent les opérateurs économiques en sus d'un cadre d'intervention efficace et flexible de l'Etat. En réponse à une question orale d'un membre de l'Assemblée populaire nationale sur les mesures prévues par le ministère de tutelle pour régler la situation critique de l'entreprise (Enie), le ministre des Participations et de la Promotion des investissements, a annoncé, un plan de "sauvetage" de l'Entreprise nationale de l'industrie électronique (Enie), dont la situation socioéconomique est "critique". Puisque la dette de cette entreprise est d'un milliard 700 millions de centimes selon M. Temmar, et a précisé dans ce cadre que "la moitié de cette somme ne bénéficie d'aucune garantie de remboursement" et que cette entreprise a accusé, en 2005, un déficit financier de plus de deux milliards de dinars avec 14 milliards de crédits bancaires à découvert. Relevant que le projet de réhabilitation socio-économique de l'Enie a été réalisé à hauteur de 55% en 2005, le ministre a souligné que les résultats obtenus durant le premier trimestre 2006 "reflètent une dégradation de la situation". M. Temmar a indiqué qu'"un plan est en cours d'élaboration avec le concours des travailleurs et du syndicat pour préserver les postes d'emploi et améliorer la production". Dans ce contexte, le ministre des Participations et de la Promotion de l'investissement a précisé qu'il a été procédé à la suspension du président-directeur général et à son remplacement par un intérimaire, la constitution d'un nouveau conseil d'administration avec un nouveau président, ainsi que la création d'une commission de contrôle externe, dont les résultats énonceront d'autres mesures. En rassurant que "l'Etat accorde un intérêt particulier à l'Enie qui compte considérablement dans la politique économique du gouvernement, et dont l'élaboration sera finalisée début 2007". Le ministre a indiqué également que le dossier ENIE a été soumis à des entreprises coréennes, dont LG, lors de sa visite en Corée, en novembre dernier, dans le cadre des efforts du gouvernement, d'établir un partenariat favorisant la réussite de l'Enie à la faveur de l'apport technologique. A cet égard, M. Temmar a indiqué qu'un industriel national a proposé le transfert du siège de l'ENIE de Sidi Bel Abbès à Alger, "solution facile" que le gouvernement a rejetée car menaçant les postes d'emploi. En réponse à une question sur la privatisation de la briqueterie de Khemis Miliana (Ain Defla), dont l'acquéreur est un investisseur privé et non les employés, M. Temmar a précisé que "la cession à l'investisseur privé a eu lieu conformément aux exigences du Conseil des participations". Il a estimé que l'objectif recherché est de préserver "l'activité de la société et les postes d'emploi, que l'acquéreur soit un investisseur privé ou public, en rappelant que le plan de financement présenté par la briqueterie de Khemis Miliana prévoit des objectifs très prometteurs" durant la période 2007-2012 à même de prendre en charge les coûts de vente et d'augmenter la production. Pour, M .Temmar, la cession de la briqueterie ne s'est pas faite en faveur des employés en raison de leur incapacité de prendre en charge le volet social, sachant que la société compte 176 actionnaires d'où les problèmes de gestion et les conflits qui surviennent au niveau du conseil d'administration.