Les services de la Gendarmerie nationale ont pris en flagrant délit de corruption l'inspecteur des impôts divers de Laghouat, juste après avoir perçu une somme de 40 000 DA, de la part d'un entrepreneur. Tout a commencé quand ce dernier a déposé une plainte contre l'inspecteur qui lui aurait exigé une “tchippa” (40 000 DA) en contrepartie de la délivrance de pièces administratives. La date et le lieu de la remise de la ‘“tchippa'' étant connus, les deux personnes étant à bord d'un véhicule, l'entrepreneur aurait mis la somme convenue dans la poche de l'inspecteur des impôts. Isolé du véhicule, la simple fouille des éléments de la brigade de Gendarmerie nationale a révélé le “butin''. Lors de la première instruction, le mis en cause a nié en évoquant son ignorance de l'existence de la somme saisie, dans sa poche. Pour rejeter les reproches de la justice, l'accusé aurait tenté de démontré que les 40 000 DA, seraient mis dans sa poche à son insu. Pour lui, il s'agit d'une affaire montée de toutes pièces, afin de ternir son image et sa crédibilité. Il a été présenté devant le procureur de la République près le tribunal de Laghouat et sera jugé le 24 décembre en cours. L'année 2006 a débusqué beaucoup d'affaires de corruption et de détournements de deniers publics en passant par les vols de cheptels. En effet, pas moins de 12 élus (APC et APW) dont les maires des communes de Hassi-R'mel et Hassi-Dellaâ, sont mis sous mandat de dépôt à l'établissement de rééducation d'Aflou, pour les chefs d'inculpation de détournements de deniers publics et passation de marchés douteux et contraires au code des marchés publics. L'ex-chef de daïra de Hassi-R'mel et un entrepreneur accusé dans la même affaire, sont sous le coup d'un contrôle judiciaire. Quant à l'adjoint du maire de Hassi-R'mel, nous croyons savoir qu'il est, à ce jour, en fuite. L'autre affaire concerne la détention du P-DG de l'entreprise des Moulins de Laghouat et de cinq cadres de son staff dirigeant, dont le directeur de l'administration et des finances. Ils ont été accusés de dilapidation, de la mauvaise gestion, de détournement des deniers publics et de non-respect du code des marchés publics dans quelques transactions. A. BOUHAMAM