Le tout nouvel hôpital militaire régional d'Aïn El Bey, à Constantine, a abrité, lundi et mardi derniers, un séminaire régional des services de santé militaire. Cadres et professionnels de la santé ont, entre autres, débattu de la prise en charge du traumatisme balistique du champ de bataille jusqu'à l'hôpital, du cancer à l'Est algérien et de l'état du stress traumatique et de sa prise en charge. Ces deux journées, organisées par la Direction régionale des services de santé militaire relevant de la Ve Région militaire, s'inscrivent dans le cadre de la formation continue du personnel médical dans le corps militaire. Si, en général, la mission des médecins militaires est identique à celle de leurs confrères exerçant dans le civil, dans le détail, par contre, ils sont soumis à des sujétions de sécurité nationale. En plus de leurs missions conventionnelles de médecins de guerre propres à toutes les armées du monde, ils sont au cœur des dispositifs d'assistance aux populations en danger. À l'est du pays, ils furent au centre des plans Orsec lors des tremblements de terre qui ont secoué Sétif et Béjaïa, ou encore lors des intempéries qui ont paralysé, durant l'année 2005, l'est du pays. Selon le directeur régional de la santé militaire, “ces deux journées sont une occasion pour l'actualisation et l'échange de connaissances entre les professionnels militaires et civils, notamment dans le domaine de la médecine légale, médicochirurgicale et psychiatrique”. En effet, soumis à un état de stress continu qui pourrait se traduire, selon le jargon médical, par des troubles de l'adaptation, le personnel militaire nécessite une prise en charge conséquente. Lynda Nacer