La médecine militaire en Algérie est entrée de plain-pied dans la modernité depuis quelques années. Hier, lors de la cérémonie de la sortie de la 21e promotion de praticiens et de paramédicaux, le secrétaire général du ministère de la Défense, le général-major Sanhadji, le directeur central des services de santé militaire, le général Bendjelloul Abdelkader, et le directeur de l'Ecole nationale de la santé militaire, le colonel Souid El-Bachir, ont visité l'hôpital de campagne érigé sur un terrain pour des raisons pédagogiques. Cet hôpital de campagne sert, en effet, pour la formation des futurs praticiens à la médecine de guerre et des catastrophes naturelles. D'une capacité de 180 lits, dotés de deux blocs chirurgicaux, de laboratoires d'analyses et de tous les moyens indispensables pour une unité de soins, cet hôpital nécessite 24 heures pour son montage. Une fois érigée, cette structure devient autonome et peut prendre en charge toutes les pathologies et les traumatismes (blessures balistiques, blessures lors des catastrophes naturelles). Les médecins militaires ont tenu à préciser que même les interventions de microchirurgie peuvent y être réalisées. Des responsables de la santé militaire ont affirmé que seule l'Afrique du Sud dispose d'un tel hôpital mobile parmi les pays du continent africain. Avant la visite de cette structure hospitalière mobile, l'Ecole nationale de santé militaire de Aïn Naâdja a organisé une cérémonie à l'occasion de la sortie de la 21e promotion de praticiens (médecins et pharmaciens) et de paramédicaux (infirmiers, manipulateurs radio, etc.). L'école forme les praticiens en étroite collaboration avec la faculté de médecine d'Alger. Cette promotion compte aussi des praticiens spécialistes. Par ailleurs, l'école forme des médecins et des paramédicaux pour trois pays africains (Niger, Mali et Maurétanie). Les responsables de cette école ont mis en avant la qualité de l'enseignement dispensé dans leur établissement. Pour rappel, l'Ecole nationale de santé militaire dispense un enseignement de qualité, et ce, dans toutes les spécialités de la médecine et de la pharmacie. Les praticiens qui y sont formés embrassent tous une carrière militaire et les jeunes filles sont de plus en plus nombreuses à opter pour cette école eu égard à la qualité de l'enseignement qui y est dispensé. Saïd Ibrahim