La FAF, faute de subvention annuelle des pouvoirs publics, n'a plus d'argent pour financer la préparation des équipes nationales et leur participation aux compétitions internationales. D'ailleurs, elle vient d'annoncer dans le communiqué sanctionnant les travaux du bureau fédéral qu'elle envisage de sacrifier l'EN féminine qui doit prendre part aux éliminatoires des Jeux olympiques pour des raisons de trésorerie. Cela permettrait, dixit le BF, de sauvegarder les quelques sous qui restent pour assurer le financement de la participation des équipes nationales espoirs aux éliminatoires et des Jeux olympiques et de la CAN-2008. La décision n'a pas encore été prise, mais c'est une éventualité à ne pas à écarter dans le cas où le ministère de la Jeunesse et des Sports n'interviendrait pas pour permettre à nos valeureuses championnes arabes — titre remporté récemment au Liban — de continuer à rêver de Pékin, de médailles et de… reconnaissance. La FAF a-t-elle, du coup, le droit d'entériner une telle solution de facilité même s'il est clair qu'elle ne détient pas les cordons de la bourse ? Certainement pas ! Certes, quel que soit l'apport des sponsors, aucune fédération ne peut résister à l'embargo du MJS, quand on sait qu'un simple voyage au Mozambique coûte au moins un milliard de centimes. Mais, le forfait est un aveu d'échec qui en appellera d'autres dès lors que le MJS n'est pas très enclin à lâcher du lest. Demain ça sera visiblement au tour des espoirs de passer à la trappe sur l'autel de la fuite en avant et plus tard qui sait peut-être que Cavalli devra plier bagages, après avoir semé l'espoir, car les caisses seront d'ici là complètement vides. À l'aube de 2007, au moment où l'argent du pétrole coule à flot dans notre pays, des équipes nationales algériennes sont menacées de… forfait. Pourtant, la loi est claire, le financement des équipes nationales est à la charge des pouvoirs publics et leur dénier ce droit est faire preuve d'abus de pouvoir. Pourquoi ? Tout simplement parce que le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Yahia Guidoum, ayant échoué à faire avaliser auprès de la Fifa l'application du décret 05-405 à la Fédération de football, tente, aujourd'hui, de se venger en décrétant l'embargo sur la FAF. Au lieu de persévérer dans l'effort de convaincre les responsables de la Fifa du bien-fondé de son texte, si tant est qu'il puisse l'être, Guidoum se retourne contre les siens, contre ceux-là mêmes qui l'ont pourtant averti que sa démarche n'était pas la bonne aux premières cogitations du décret 05-405. C'est ce qu'on appelle se tromper de cible ! S. B.