L'ex-président de la FAF a répondu au ministre de la Jeunesse et des Sports qui l'avait critiqué lundi à Blida. Après la sortie médiatique du ministre de la Jeunesse et des Sports, M.Yahia Guidoum, lundi dernier, lors d'une visite d'inspection dans la wilaya de Blida, l'ex-président de la FAF, M.Mohamed Raouraoua, vient de réagir sur le site internet de l'instance fédérale du football algérien. Le ministre avait, à l'occasion de cette visite, été interrogé par les représentants de la presse sur la situation de la FAF qui se prépare à une assemblée générale élective programmée pour le 22 décembre courant. M.Guidoum avait indiqué que cette fédération avait été invitée à mettre ses statuts en conformité avec le nouveau décret relatif aux fédérations sportives avant la tenue de son assemblée générale élective. Il avait ajouté que la FAF ne pouvait que présenter un constat d'échec ceci après «avoir consommé 140 milliards de centimes». C'est surtout cette phrase qui a poussé M.Raouraoua à réagir, l'ex-président de la FAF indiquant «qu'il mettait au défi M.Guidoum de prouver que la FAF a reçu 140 milliards de centimes en quatre ans. La FAF a publié ses comptes dans la transparence et a démontré que les chiffres avancés sont erronés. D'ailleurs, il avait été précisé que ce budget de quatre ans de la FAF ne représente que le budget sur un an des fédérations de football des pays voisins. Le ministre devrait demander des explications et des preuves de virement à ceux qui l'ont mal informé». M.Guidoum s'était, également, demandé «par quel miracle le bureau fédéral de la FAF avait prolongé son mandat d'un an alors que toutes les autres fédérations avaient renouvelé leurs équipes dirigeantes avant décembre 2004». Sur ce point, M.Raouraoua a souligné que «l'AG de la FAF avait élu, conformément à ses statuts, le bureau fédéral en novembre 2001 pour quatre années. Son mandat s'est, donc, achevé normalement en novembre 2005». Concernant l'échec de la FAF, le ministre n'avait pas, aussi, été tendre. Selon M.Guidoum «ces quatre dernières années avaient été marquées par de la gabegie». Cette critique a amené M.Raouraoua à affirmer que «contrairement à ce qui a été avancé, la FAF, de l'avis de tous, a accompli sa mission relative à l'organisation et à la structuration, notamment au plan des textes statutaires et réglementaires ainsi que celles des compétitions. Il convient de rappeler que la FAF et ses ligues organisent 119 championnats seniors et plus de 350 championnats de jeunes, ce qui représente plus 100.000 rencontres par an. La preuve de cette organisation, malgré la conjoncture actuelle, est qu'elle continue d'animer nos terrains et de constituer l'attraction de nos jeunes sur les stades d'Algérie. Ceci démontre l'immense activité de la FAF et de ses ligues». Pour ce qui est de l'échec des équipes nationales, l'ex-président de la FAF souligne «qu'il est l'échec de tous ceux qui concourent à la vie du football (clubs, fédération et administration des sports)». Et d'ajouter: «En dehors du modeste budget alloué à la FAF, quels sont les moyens infrastructurels et techniques spécifiques mis à la disposition des clubs de l'élite et des équipes nationales par le MJS, malgré les instructions des plus hautes autorités du pays, pour pouvoir se hisser ne serait-ce qu'au niveau continental?» Accusé d'avoir brandi la menace de la FIFA et de l'avoir saisi pour ingérence des pouvoirs publics dans les affaires de la FAF, M.Raouraoua «indique que, pour ce qui le concerne, il n'a fait appel à aucune institution internationale pour se maintenir. La preuve est qu'il n'a pas sollicité et qu'il ne sollicitera aucun mandat malgré la très forte demande de la majorité des membres de l'AG». Il termine sa réponse en précisant que «l'ex-président n'est plus responsable de l'avenir de la FAF et qu'il demeure un modeste membre de son AG».