Les habitants du douar de Sidi Salem, situé à 4 km du nord-ouest du chef-lieu de la commune de Khemis El Khechna, dans la wilaya de Boumerdès, n'arrivent toujours pas à voir le bout du tunnel. Malgré les promesses faites par les services concernés quant à leur prise en charge, suite à de multiples doléances, les problèmes perdurent. Selon les dires des citoyens du douar, la salle des soins est toujours fermée. “Nous nous sommes déplacés à maintes reprises à la DSP de Boumerdès pour réclamer l'ouverture de cette salle de soins et l'affectation d'un médecin permanent pour notre douar. On nous a promis que la DSP prendra tous nos préoccupations en charge, mais en fin de compte, ce n'était que de vaines promesses, de la poudre aux yeux”, nous ont-ils déclaré. Outre ce problème, les habitants de Sidi Salem, estimés à plus de 2 000 âmes, n'ont pas vu l'eau potable couler dans leurs robinets depuis une année et demie. “On nous a coupé l'eau parce que nous n'avons pas payé les factures. Mais comment peut-on payer de l'eau qui est polluée ?” ajoutent-ils. Selon les habitants, l'eau qui coulait dans leurs robinets contenait des débris de fer provoqués par la corrosion et la vétusté de la citerne qui alimente le quartier et qui est en métal. Cette dernière a été installée dans les années 1980. Par ailleurs, l'état défectueux de la route principale menant au douar (une piste) a aggravé la situation et constitue un véritable problème pour le déplacement des citoyens et la circulation automobile, plus particulièrement en ce temps pluvieux. “Il faut porter des bottes pour sortir”, nous dira un père de famille, lequel a voulu ajouter : “Nous sommes les éternels oubliés dans ce douar. Il n'y a ni salle de soins, ni route bitumée, ni eau, ni assainissement, pourtant nous avons écrit à tous les services concernés, mais nos doléances n'ont pas trouvé d'écho.” Nacer Zerrouki