La stratégie adoptée par le ministère délégué au Développement rural s'inscrit en droite ligne avec les objectifs du président de la République qui a rappelé, lors de la réunion des cadres, son souci d'équité entre toutes les wilayas du pays, notamment celles implantées dans les zones rurales. Le département a procédé, dans une première phase de la mise en œuvre de sa politique, à étudier dans le fond et dans la forme la situation qui prévalait dans ces espaces ruraux avant d'apporter les solutions idoines pour un renouveau positif et des perspectives avantageuses au profit des populations qui y vivent. Les outils utilisés pour cela ont permis de mesurer, selon le ministre délégué, le degré de développement de ces régions, commune par commune. Plusieurs indicateurs sont, à ce propos, fixés comme le développement humain et social, économique ou environnemental d'une manière générale. À partir de ces constats, des actions ont été arrêtées pour provoquer la réaction de ces populations. Les divers dispositifs incitatifs de développement ont été également rapprochés et ajoutés à cette décision qui aide, estime le Dr Benaïssa, les citoyens de ces régions à ne pas se sentir isolés ou en dehors de la dynamique d'ensemble. “Notre objectif principal est d'améliorer d'abord les infrastructures de base, créer des conditions nécessaires pour que ces populations puissent développer des activités économiques et améliorer enfin leur niveau de vie”, expliquera Rachid Benaïssa sur les ondes de la radio Chaîne III. Et les fonds spéciaux qui sont utilisés de façon rationnelle par les citoyens et les collectivités locales contribuent à la réussite de cette opération d'envergure. Il y a lieu d'harmoniser, ajoutera-t-il, les activités de nature sociale telles que le logement, l'école… avec celles purement économiques. “Les citoyens ne se stabilisent dans ces espaces que si les deux actions sont menées d'une façon concomitante”, indiquera-t-il. La sensibilisation et la communication sur les différents dispositifs sont, en outre, prises en compte dans la stratégie du ministère délégué. “Dans notre démarche, nous avons élaboré un système d'aide à la décision qui comporte plus de 2 millions d'informations. Il s'agit de données socioéconomiques de toutes les communes. Cet instrument nous offre une appréciation qui nous permet d'effectuer des orientations à même de mettre un terme aux dysfonctionnements rencontrés”, soulignera le Dr Benaïssa qui affirme que les interventions de tous les secteurs doivent être harmonieuses, complémentaires et mieux organisées. Ces actions ont nécessité une enveloppe qui avoisine les 4 milliards de dollars/an. Cet argent, déclarera-t-il, émane des différents secteurs. “Nous devons créer un système qui permettra une meilleure orientation de ces investissements et de mieux intéresser les populations. Cela peut se faire à travers, entre autres, un encadrement efficace et sérieux”, suggérera-t-il. Plus de 13,4 millions de citoyens habitent des agglomérations rurales et dans des espaces épars. Ce chiffre date de l'année 2005. Or, ils étaient 12,1 millions en 1998. C'est dire que les habitants des régions rurales retournent vers leurs localités et commencent à se stabiliser. Des centaines de familles sont revenues et ont repris des activités tentant d'exploiter au mieux les potentialités existantes. Badreddine K.