Après un premier report enregistré en juillet dernier, le procès sur l'assassinat de Hakim Allouache, dont le magasin avait été incendié le 7 avril 2004 à Fréha, a eu lieu, jeudi dernier, à la cour criminelle de Tizi Ouzou. En fait, ce procès a été intenté par la famille Allouache qui avait accusé Yahia Bouam dit Kamel et Sadi Saâdi âgé de 24 ans, d'avoir incendié son magasin familial situé à Fréha et causé ainsi la mort de son fils Allouache Hakim (25 ans) dans la nuit du 6 au 7 avril 2004, soit la veille de la présidentielle de 2004. D'emblée, Rachid Allouache, frère de la victime, charge littéralement l'accusé principal, Yahia Bouam, accusé de l'avoir “menacé de mort” dans son propre magasin, et ce, en pleine campagne électorale pour la présidentielle d'avril 2004. Il s'ensuivit toute une journée de témoignages avec pas moins de dix-huit témoins qui auront défilé à la barre pour apporter des témoignages plus ou moins contradictoires sur l'incendie enregistré lors de la nuit du 6 au 7 avril 2004, vers 2 heures du matin, et qui aura ravagé le local commercial des Allouache et entraîné la mort du jeune Hakim Allouache, qui dormait à l'intérieur, par asphyxie au gaz de carbone, comme l'a confirmé à la barre le médecin légiste de Tizi Ouzou, le Dr Mohamed Seddik Salhi, appelé comme témoin. Dans leur lancée, les avocats de la partie civile, notamment Me Benarbia, Me Haddouche et Me Chikhaoui, accablent les deux inculpés présents dans le box des accusés, le premier accusé d'avoir incendié le local et le second comme chauffeur et complice. Il s'ensuivit aussitôt un réquisitoire très sévère du procureur général qui accusera les deux mis en cause d'avoir commis “un incendie volontaire ayant entraîné mort d'homme” et ira jusqu'à exiger... la peine capitale pour les deux mis en cause. La plaidoirie de la défense, assurée par huit avocats, dont Me Miloud Brahimi, Me Majdouba, Me Sabat, Me Salah Brahimi et Me Hakim Sahed, dure pratiquement toute la nuit et s'achève vers trois heures du matin. Finalement, la cour s'était retirée au petit matin pour une longue délibération avant de livrer son verdict final vers cinq heures du matin, condamnant l'accusé principal, Yahia Bouam, 44 ans, à dix ans de prison ferme pour “incendie volontaire ayant entraîné mort d'homme” et en prononçant un acquittement pur et simple au profit du jeune Sadi Saâdi. M. HOCINE